• Train d'enfer pour Ange Rouge, par Franck Thilliez, 2000

    Ce polar est bien écrit, mais son contenu pourrait se résumer par "trop, c'est trop !".. Certes, on est ici en plein polar.. Alors je veux bien que l'on commence par un meurtre, je veux bien que ce meurtre soit horrible, et bien sûr je n'ai rien contre le fait qu'un commissaire de police se lance dans une enquête....  et j'attends que l'on arrête et punisse la crapule... Mais bon, faut pas abuser ! Quand le meurtre est suivi d'un deuxième.. que l'enquête merde grave, que survient un troisième meurtre et qu'on apprend dans la même temps que la femme du commissaire a disparu et qu'elle est sans doute séquestrée par l'auteur des crimes.. et que bientôt on découvre un nouveau mort - un de plus-, là je gueule STOP !  Pas la peine d'accumuler à ce point les crimes abominables pour remplir 464 pages ! Un seul mort, une belle enquête et 200 pages de moins, ça aurait suffi amplement ! Ce serait déjà plus vraisemblable que cet imbroglio inextricable  de cadavres, tous affreusement torturés avec de lancinantes redites.... Mais bon, ce n'est que mon avis.. Par contre c'est bien écrit, et l'auteur profite de son écriture, mine de rien, pour asséner quelques vérités bien senties, en particulier contre cette merde qu'est la clope. Je le cite " Il alluma une cigarette. La pulpe de ses doigts, tartinée de nicotine, ne laissait aucun doute quant à son avenir, cancer du poumon ou de la gorge avant cinquante ans"... Bravo Thilliiez  ! Il faut faire la leçon aux clopeurs, qui empoisonnent les autres avec leur drogue addictive...... On trouve aussi des allusions culturelles du meilleur effet, par exemple: le sculpteur Juan Juni, du 15è siècle, et son buste de Soeur Clémence : c'est excellent d'obliger le lecteur de polar à ingurgiter un peu de culture ! ça n'a jamais fait de mal à personne ! On ferait mieux d'introduire de la culture dans les stades plutôt que de l'alcool !

    Et voilà, rien d'autre à en dire ! Un bon polar, même si on touche ici à l'invraisemblable, car le récit  s'inscrit dans le cadre d'une enquête policière, et non dans le registre du fantastique ou de la science fiction qui rendraient acceptable l'invraisemblable.


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