• Plongeons-nous un moment  dans la littérature enfantine d'il y a 125 ans avec ce récit d'André Lichtenberger :"Mon petit Trott"... L'auteur était un Alsacien, et malgré son nom imprononçable par un beauf de la France profonde, il n'aimait pas du tout les Allemands, jugez plutôt : Il est né à Strasbourg en 1870... juste avant l'arrivée des Allemands au début de la guerre de 1870... et il est mort à Paris en 1940... juste avant l'arrivée des Allemands en France !...L'art de l'esquive poussé très haut !...  L'histoire du petit Trott est un récit cul-cul la praline et lourdement moralisant, où l'on voit le petit Trott, un mouflet de 7/8 ans peut-être, découvrir tour à tour le bien, le mal, la maladie, la pauvreté, la charité, le respect, au milieu de sa famille un peu bizarre : papa n'est pas là et navigue au long cours sur les mers.. maman, seule pendant ce temps, accepte, en rougissant un peu, les bouquets et les visites de son voisin le juif Aaron... Trott n'aime pas ces visites... Il fait ce que font tous les gnards : des conneries diverses et découvre peu à peu le monde des grands dont sa gouvenante lui apprend les règles de base : la messe, la confession, la prière, la charité, la bonté envers les autres et les animaux, l'obéissance... En filigrane, on devine que papa-maman ce n'est pas le grand amour, mais le petit Trott, à la fin du bouquin, va rabibocher ses parents du mieux qu'il peut  lorsque papa revient : une vraie  famille se retrouve !... Sonnez trompettes, alleluia !... Un peu mièvre comme texte, mais on pressent malgré tout que le petit Trott devenu grand ne roulera pas sur la roue arrière dans une cité pourrie et ne lancera pas de pavés à la gueule des CRS : à travers son éducation qui fait sourire aujourd'hui, on lui a du moins appris le respect des autres et de soi-même.... C'est important !


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  • Ah, quel bonheur de lire ce livre qui nous entraîne dans le labyrinthe des allées sinueuses du cimetière du Père-Lachaise à Paris ! Mais attention, ce bouquin n'est pas l'ouvrage lugubre d'un amateur de mort confit en dévotion ou addict à la triste douleur des endeuillés ! C'est tout le contraire ! L'auteur, c'est Benoît Gallot. En 2018, à l'âge de 36 ans, il devient conservateur du cimetière du Père-Lachaise, après avoir été d'abord celui du cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine...  Sa découverte du Père Lachaise est extraordinaire : Et s'il y côtoie la mort, c'est la vie qu'il rencontre ici, sous la forme d'une nature exubérante où foisonnent plantes et oiseaux.. Et en avril 2020, en plein confinement anti-covid, voici qu'il tombe nez à nez avec des petits renardeaux ! Des renards au Père-Lachaise ! C'est pour lui un ébahissement, une découverte ! Ce juriste d'entreprise, diplômé en droit, las de la cruauté juridique du monde impitoyable des affaires, vient de trouver du sens à sa vie... Une vie belle et pleine, qu'il nous raconte sans nombrilisme, tout en nous apprenant sans pédantisme l'histoire de ce cimetière, créé en 1804, et sur lequel il nous livre nombre d'anecdotes savoureuses, étonnantes, émouvantes... Mais plus encore, on découvre avec lui combien un cimetière est en réalité un lieu de vie, un lieu où la nature, la faune, la flore, ont toute leur place à côté de ceux qui reposent là pour l'éternité... On ne lit pas ce livre, on le dévore, car on y découvre tout à la fois un homme, un métier, un cimetière de 43 hectares, et un respect profond de la nature et de la vie... Bravo et merci à l'auteur !.... Faire d'un cimetière un lieu de vie, Benoît Gallot a relevé le défi ; mieux, il a brillamment réussi !!!...Un livre à lire absolument !  Courez chez votre libraire ! Trop mortel ce livre !!! 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Polar eminemment chiant !... Tel pourrait être le résumé de ce bouquin de 524 pages... D'abord, je déteste les  polars dans lesquels le policier est un mec déglingué lui-même ! On est ici dans la veine pleurnicharde et compassionnelle, du genre : "vous voyez, ce policier, c'est un homme comme tout le monde : bouffé et meurtri par la vie, alcoolo".... Ensuite, l'histoire est un melting-pot, un salmigondis de plusieurs récits entremêlés dans une daube littéraire particulièrement indigeste ; jugez plutôt : un flic arrête un acteur qui tourne dans un film historique sur la guerre de Sécession. L'acteur est bourré, ivre au volant, et raconte que pendant le tournage, il a trouvé dans un marais le cadavre desséché d'un Noir ligoté par des chaînes... Le flic se rend sur place, et en voyant le corps... se rappelle soudain que 37 ans plus tôt, alors qu'il était gamin, il a vu à cet endroit un homme s'en prendre à un Noir et l'abattre !... Dans le même temps notre flic enquête sur le viol d'une fille par un assassin récidiviste dans la région... Et ces deux histoires vont se mêler en une horrible ratatouille, dans un bavardage dégoulinant  et d'interminables digressions sur les paysages, la couleur du ciel et le parfum des fleurs, ainsi que sur les états d'âme du policier, de ses collègues, de sa meuf, sans compter le mélange du présent et du passé historique... Bref, ce polar ne nous raconte pas une histoire policière, mais il nous fait partager les tourments  personnels d'un flic mal dans sa peau, qui se cherche lui-même au lieu de chercher les coupables ! Or je me fous de la vie de ce flic ancien alcoolo ! Je ne suis pas son psychanalyste ! J'attendais une vraie histoire... et il n'y en a pas dans ce roman ! J'ai perdu de longues heures de ma vie à lire ce navet, avant de le balancer dans une poubelle, afin qu'il soit recyclé, peut-être en papier-cul, avec enfin une véritable utilité pour l'humanité !


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  • Olegh Korzhev est un marin russe, qui bourlingue à travers les mers sur des cargos qui transportent toutes sortes de marchandises... Un modeste travailleur de la mer, pas riche du tout, et de surcroît un peu naïf. Lors d'une escale, dans un bar enfumé où l'on picole sec, un individu lui propose un marché juteux et très facile : il devra transporter un sac contenant de la cocaïne... Quand le bateau accostera à Bayonne, il devra remettre le sac à un automobiliste, qui lui offrira en échange une belle somme d'argent... Notre marin désargenté accepte le "deal"... Mais lorsqu'l remet le sac  au mystérieux correspondant, les choses ne se passent pas comme prévu..... C'est le début d'une affaire policière confiée au commissaire Sanlucar, de la PJ de Bayonne... une histoire bien ficelée et riche en rebondissements, dans l'ambiance basque des fêtes de Bayonne....  Un bon polar, par Philippe Lauga, un auteur régional qui gagne à être connu, qui gagne à être lu !  Essayez !


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  • Je plains sincèrement les arbres qui sont morts pour fabriquer le papier nécessaire à l'impression de ce livre ! Pauvre nature, injustement exploitée, pour imprimer des âneries !.... Le seul mérite de ce roman, c'est de comporter 150 pages, ce qui est peu court pour un livre, mais qui semble ici bien long... Car toute l'histoire n'est qu'un long radotage, le rabâchage interminable d'une certaine Suzanne, vieille secrétaire variqueuse et fumeuse ( tous les vices !) dont la vie de bureau se déroule plan-plan depuis 30 ans, et qui voit arriver la nouvelle secrétaire, une grosse vulgaire aux nibards aussi mollassons qu'exubérants....  Entre l'ancienne et la nouvelle, c'est la guerre... Mais hélas, rien ne sort de ce bourbier de petites anecdotes à la con, comme le sont en général les anecdotes de la vie de bureau, entre jalousies, radio-moquette, peaux de banane, racontars et fayotage.. ! Du coup, c'est une ratatouille de paranoïa, de nombrilisme, de mesquineries quotidiennes entre Suzanne et la nouvelle secrétaire, entre Suzanne et sa fille, entre la fille de Suzanne et son mari... Et tout cela vole très bas, sans souffle, sans élan, sans romantisme, sans beauté, sans grandeur, rien... c'est la littérature au ras des pâquerettes....  C'est triste, c'est gris, c'est fade, en un mot : on perd son temps à lire ces fadaises ! Mais c'est trop tard, on a déjà payé les 7 euros du bouquin, sans remboursement possible ! Tant pis pour moi !... Ah, j'oubliais : l'héroïne, Suzanne, qui se plaint tant de la nouvelle secerétaire est en fait une conne, une fumeuse, et qui donc enfume sa nouvelle collègue sans la moindre vergogne ! Tabagisme passif ??? Connaîs pas !!....... Je note ici la complaisance tabagique de l'autrice, qui n'a pas une ligne, pas un mot, pour condamner cette drogue qui fait 76 000 morts chaque année en France ! Au contraire, elle laisse entendre que l'emmerdeuse... c'est la non-fumeuse !!!!  Incroyable laxisme tabagique français, pays en queue de l'Europe dans la lutte anti-clopes ! 


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