• Attention ! Ce roman est addictif grave ! Au moins je vous aurai prévenus...Pourtant l'histoire est d'une banalité désespérante : une histoire de cul qui tourne mal ! (Ce n'est pas ça qui manque dans notre bas-monde !) Et dès le début, page 2 ou 3 on sait déjà tout : Céline est réveillée en pleine nuit dans sa chambre et on la pousse dans l'escalier.. Elle tombe et se tue... Mais juste après, on est littéralement happé par l'histoire : Raphaelle, l'assistante de Patrick, mariée à Gauthier, la quarantaine, deux mouflets... Face à elle (et bientôt sur et en elle) : Patrick, le patron de Raphaelle, même âge, marié à Céline, trois chiards et cavaleur patenté mais très tenté : en trois mois les voici amants... Mais, au fil des chapitres l'auteur nous fait le récit détaillé et machiavélique de cette relation dissymétrique... Dans un style narratif simple, écrit au présent, il raconte l'histoire quotidienne de chaque personnage : Patrick le baiseur manipulateur, Raphaelle l'amoureuse folle, Juliette la meilleure amie, Castaneda le policier chargé de l'enquête... Nous sommes véritablement les témoins de ce qui se passe jour après jour pour chacun de ces personnages, et souvent on a envie de les secouer, de les gifler, car nous, lecteurs, on sait tout.. eux ne savent qu'une partie de la vérité... Et le suspense est insoutenable : chaque page amène de nouveaux coups tordus, des crapuleries, des manipulations diaboliques. On a le sentiment que la police passe à côté de la vérité, qu'elle se laisse berner, on a envie de crier au commandant Castaneda qu'il se trompe... car on en sait plus que lui, nous le lecteur... Et le récit va ainsi jusqu'au dénouement final, très bien amené par l'auteur, qui est expert (sans jeu de mot) dans l'art de dérouter le lecteur, mais aussi de l'entraîner en même temps dans une histoire où finalement l'observation des ressorts de l'âme humaine et de la passion amoureuse l'emportent largement sur l'enquête policière... Un excellent, EXCELLENT roman, qu'on lit d'une traite. 


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  • Un superbe specimen  de littérature nullarde !  Un bouquin rigolard qui pétille de saillies laborieuses, un festival  d'invraisemblances cocasses, en un mot je me suis emmerdé dès la première page. Heureusement, il n'y en a que 160, la punition est donc brève, même si elle paraît bien longue... L'histoire ? Jugez plutôt : Max, grutier urbain, conduit les voitures en fourrière. Un matin, il enlève une Rolls  (très vraisemblable !!!). Hélas, il n'a pas fait gaffe, il y a dans a voiture  une vieille mémé gâteuse Alzheimer( très vraisemblable  !!).. Mais ça rebondit : non, la vieille n'est pas folle ! Elle est même PDG d'une grosse entreprise de biscuits... et c'est son neveu qui la drogue, avec la complicité d'un médecin véreux (très très très vraisemblable !!!) pour l'évincer de la direction et prendre sa place à la tête de l'entreprise.. le jeune Max, enfant de la DDASS (pour faire pleurnicher dans les chaumières des lecteurs) va devenir le chouchou de la PDG désintoxiquée, et même  sa personne de confiance, avant d'être nommé au conseil d'administration de la boîte !..Par ailleurs la vieille PDG a décidé d'inviter tous ses amis pour fêter son anniversaire.. fête au terme de laquelle les convives sont invités à assister à son suicide assisté en Suisse !!!! Stop ! Stop ! Je n'en peux plus, de tant de conneries !!! Cette grosse farce ne mérite même pas d'être déposée dans une boîte à livres : je crois que je vais la mettre directement à la poubelle, à la place qu'elle mérite : au milieu des déchets.


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  • Le tirage au sort de mes lectures a désigné une fois encore un bouquin des aventures de Simon Templar, alias Le Saint... "Le Saint aux Antilles" n'est pas un roman, mais une suite de courts récits, dont le point commun est de situer ces histoires aux Antilles : "Le Pêcheur pris à l'hameçon" sur l'île de Bimini... "La Flèche de Dieu" à Nassau aux Bahamas..."Le Commissaire noir" à La Jamaïque... "Tristan c'est Yseult" à Porto-Rico... "Une Chasse au trésor"  aux Îles Vierges"... "J'irai à Sibao" à Haïti... Comme le bouquin fait 224 pages pour les six récits, cela fait donc une petite moyenne de 37 pages pour chacun. C'est l'idéal pour de courtes lectures...quand on attend son tour chez le dentiste.. quand on désespère de voir arriver le bus 180 dans le haut de Vitry, ou quand votre petite copine n'arrive pas car elle a finalement décidé d'en voir un autre que vous, plus intéressant et plus riche !  Pour le reste, on retrouve ce qui a fait le succès des aventures du Saint : des aventures époustouflantes, avec un Simon Templar en justicier qui pourfend la crapule sous tous les cieux, un justicier qui fume une clope à chaque page, un verre de scotch toutes les deux pages... C'est dire à quel point il pue de la gueule, mais ça ne l'empêche pas de se faire une meuf éblouie et soumise, dans chaque aventure... Bref, ce "Saint aux Antilles"  se lit au premier degré, sans se prendre la tête, vite fait... mais constitue tout de même un témoignage étonnant sur une époque, celle des années 1940 à 1960, où il était courant de promouvoir la clope et l'alcool, dans l'insouciance imbécile du cancer du poumon, des insuffisances cardiaques, de la violence alcoolique et de la cirrhose due foie !.. 


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  • Ce roman n'en est pas tout à fait un. Le récit est en effet basé sur la vie d'Edmund Kemper, dont il s'inspire fortement. A noter que le vrai tueur, né en 1948, est détenu encore en 2022 à la prison de Vacaville, en Californie, condamné à la détention perpétuelle pour le meurtre d'une dizaine de personnes, et le viol de six femmes.. dont sa mère !

    Venons-en au livre : Marc Dugain nous raconte le parcours de Al Kenner, un colosse  de 2,20 mètres et 130 kg, qui, au début du roman, tue sa grand-mère et son grand-père d'une balle de Winchester. Il est vrai que sa grand-mère le maltraitait... Le meurtrier est interné dans un hôpital psychiatrique,  où son intelligence élevée, sa mémoire prodigieuse et son comportement exemplaire, conduisent, au bout de quatre ans, à le remettre en liberté conditionnelle.... Dès lors, nous suivons les pérégrinations de cet anti-héros, que l'on ne parvient pas à détester.  Il est en effet confronté en permanence à sa mère, une grosse salope complètement détruite, physiquement et moralement, par l'alcool, et qui a toujours méprisé et insulté son fils, qu'elle ne cesse de traiter de bon à rien et de personnage diabolique habité par le Mal... C'est dans ce contexte dramatique et douloureux que Al Kenner tente de se réinsérer... il lutte contre ses démons, dans une Amérique en plein mouvement hippie.. Il a tué, certes, mais les Américains ont tué massivement au Vietnam, et beaucoup en sont revenus fous, détraqués à jamais, bien plus que ne l'est Al Kenner...  Hélas, notre "héros" est mal avec lui-même, mal avec ses parents, mal avec les autres, mal avec les femmes, et quand il se sent trop mal, il boit et se lance sur les routes, pour oublier... A l'occasion, il prend des filles  en voiture, des étudiantes qui font du stop. A elles il ose parler... Il les questionne, elles se racontent...

    Roman sombre, dur, impitoyable, cruel, mais dans lequel la saloperie humaine n'est pas que chez le tueur... On la rencontre aussi, omniprésente, dans la famille, dans la société, avec une grande férocité...


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  • Bof, voici une sorte de roman populaire, entre le roman de gare et la pochade burlesque... Le thème : Manu, un jeune malfrat condamné pour un braquage, est en libération conditionnelle. Il est convenablement réinséré et donne des cours de tennis à une clientèle friquée de la région de Nice. Il est revenu dans ce qu'on appelle le droit chemin. Mais ça n'a rien d'évident, le droit chemin, car autour gravitent des personnages  pas piqués des hannetons : il y a Thierry Plaisance, un policier chargé de suivre la réinsertion de Manu, mais c'est un flic ripoux qui va faire pression sur Manu pour qu'il fasse un dernier casse.. Il y a aussi Bruno Duboscq, un chirurgien esthétique qui saute sur tout ce qui bouge et se tape les clientes qu'il a raccommodées... On trouve également Solange Bluto, une mature botoxée au clito chaud bouillant qui complète ses parties de tennis par des parties de pénis... La liste comprend par ailleurs un Russe crapuleux pété de thune, d'autres encore... Tout ce petit monde grenouille et magouille entre les parties de tennis, les parties de poker et les parties de cul, et chacun veut avoir sa part de butin lorsque le pauvre Manu, sous la pression du flic crapuleux, aura commis le casse avec l'aide de Nadj, la jolie petite Algérienne du service de réinsertion... Tout ça forme un méli-mélo d'une rare confusion, une foire d'empoigne permanente autour du vol d'une collection de montres anciennes. Avec en arrière-plan un chantage aux photos  de cul (on dit sex-tape quand on parle le charabia amerloque des medias)!)...Toute cette histoire n'a pas grand intérêt, du moins à mon avis... Le style de l'écriture est très particulier, avec l'emploi permanent du participe présent, avec des phrases comme : "Manu s'approchant, regardant Nadj ; elle lui répondant brièvement. Regardant par la fenêtre pour"....etc... etc...   Conclusion : un roman trop caricatural, invraisemblable et trop alambiqué, dont on peut aisément se passer.


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