• Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas emmerdé à ce point ! Plus de 260 pages d'une lecture-supplice, à suivre le bavardage égocentrique d'un personnage pas mal déséquilibré et détraqué, et qui nous inflige  son mal de vivre, comme si on n'avait pas assez de nos petits ennuis quotidiens ! Et donc ce héros bas de gamme nous balade à travers ses souvenirs, faits de tourments divers, de clopes et de baisouillettes éphémères et toujours pareilles, émaillées de branlettes parfois mutuelles qu'il nous expose comme s'il s'agissait  d'exploits homériques ! Et dire qu'on a décerné le Prix Goncourt à ces pages verbeuses et nombrilistes, tellement fadasses et banales !.....On cherche en vain de l'esprit, de la profondeur, un élan littéraire, un souffle d'espoir, une étincelle de beauté.... Rien !... on ne trouve hélas, de page en page, que la fange pitoyable d'un pauvre type qui se débat dans la merde de son existence... On en arrive à plaindre l'auteur lui-même, tant on sent dans ce bouquin l'odeur de l'autobiographie... D'ailleurs l'auteur, François Weyergans est mort  récemment, en 2019, à seulement 78 ans... La cause de sa mort n'a pas été révélée... un peu étrange, tout de même, à l'heure de la prétendue "fin des tabous".... Bref, un livre que j'ai eu le courage de lire jusqu'au bout... et que je vais avoir le courage aussi de jeter dans les oubliettes de la poubelle à papiers du tri sélectif !.... Et dire qu'un pauvre arbre est mort pour produire le papier de ce bouquin !!!! J'en pleure de désespoir en ce premier jour de l'hiver ! 


    1 commentaire
  • J'ai longtemps apprécié les petites chroniques hebdomadaires d'Odile Grand dans le magazine Marianne : une écriture espiègle et impertinente, un petit bijou d'écriture chaque fois, toujours étincelant et incisif... Hélas, cette journaliste éprise de liberté était une esclave devant la clope, et elle en est morte pématurément en 2005... Cancer du poumon, le suicide différé des fumeurs, dans un des pays, la France, parmi plus laxistes d'Europe en matière de lutte conre la drogue tabagique ... 

    Quant au livre  "Couleur citron", c'est un récit autobiographique  dans lequel Odile Grand nous raconte son enfance, percutée par la deuxième guerre mondiale, alors que, âgée de  12 ans, elle se voit contrainte de porter l'étoile jaune des juifs sur son coeur, d'où le titre de l'ouvrage... Nous découvrons tour à tour plusieurs périodes de la vie d'Odile : sa préadolescence  sous l'Occupaton, son séjour aux USA, puis ses premières amours et ses expériences professionnelles, d'abord mannequin car elle était blonde, mince, jolie, une taille de 50 cm, mais avec de gros lolos ( c'est elle qui l'écrit !)... Et c'est à la faveur d'un amour déçu qu'elle devient journaliste : son ex (journaliste lui-même) la largue pour une autre, mais, en guise de cadeau de rupture, la pistonne pour entrer au journal Paris-Presse l'Intransigeant... Odile Grand démarre alors une carrière de journaliste dont elle est très fière, elle dont le papa est mot en déportation...  Elle nous raconte tout ça ici,  sans rancoeur, sans pleurnicheries, mais toujours dans ce style espiègle et badin qui n'appartient qu' elle......  Hélas, neuf ans plus tard, en 2005, elle est décédée.. La presse, avac son hypocrisie habituelle en la matière a parlé de "longue maladie"... Mais non, il s'agissait de la clope, une drogue mortelle, toujours en vente libre en France  ! Odile Grand aurait pu écrire : "La clope m'a tuer" !!!!..... On attend quoi pour lutter plus fort contre cette merde, qui nous prive de tant de gens dans l'indifférence générale, voire une complaisance coupable...


    2 commentaires
  • Une fois n'est pas coutume, je fais place ici à un livre documentaire... Cet ouvrage de 335 pages retrace une véritable saga : celle de la famille Guerlain, depuis le pionnier, Pierre François Pascal  Guerlain. Cet obscur voyageur de commerce travaille pour le compte de le famille Briard, qui vend des senteurs diverses, des épices de toutes sortes, et il va de ville en ville, en Franc et en Europe, pour placer ces produits divers chez des coiffeurs mais aussi des épiciers.... La génération suivante verra se bâtir l'entreprise Guerlain, centrées sur les seuls parfums, tandis que Briard fait faillite... De page en page, d'année en année, de décennie en décennie, on suit toute l'histoire de Guerlain, et de ses parfums prestigieux aux noms qui font rêver : Shalimar... L'Heure Bleue... et tant d'autres... avec une règle d'or : on ne transige jamais sur la qualité... Malgré les vicissitudes de l'Histoire, la Révolution industrielle, la guerre de 1914-1918, la Seconde Guerre mondiale,Guerlain reste une affaire qui reste aux mains de la famille Guerlain, dont nous suivons  dans ce récit les aventures personnelles et professionnelles, les joies et les peines d'une véritable dynastie de "nez"... Finalement Guerlain, sans rien renier de son talent, a été intégré au groupe LVMH en 1994... 

    L'auteure : Elisabeth de Feydeau est une remarquable et passionnante historienne. Elle est de plus une passionnée des parfums, au point qu'elle est experte auprès de plusieurs grandes marques, et qu'elle enseigne à l'Ecole des parfums de Versailles. Ses titres et son érudition très large ne l'empêchent pas de rester parfaitement accessible et claire, et ce livre sur Guerlain se lit comme un feuilleton aux nombreux et passionnants rebondissements... Bravo Elisabeth de Feydeau !...


    1 commentaire
  • Comme ça fait du bien, de retrouver parfois la candeur de son enfance et de lire un roman de Jules Verne ! Mais pas une oeuvre galvaudée et mille fois rabâchée, telles Le Tour du monde en 80 jours,  20 000 lieues sous les mers ou Michel Strogoff, mais un roman inconnu, comme celui-ci : "Mistress Branican"... Certes c'est un bon vieux mélo dégoulinant de bons sentiments, avec des personnages sans nuances : les gentils sont vraiment gentils, les méchants sont des ordures incorrigibles !.. Mas quelles aventures ! Ici, une femme, Mistress Branican (prénom Dolly) perd son mari, John Branican capitaine de navire, dans le naufrage du Franklin, quelque part du côté des îles de la Sonde, pas très loin de l'Australie. Bien entendu (normal pour un mélo !) elle est enceinte , et bien entendu encore son petit va périr dans un accident.. Du coup, la Mistress Branican devient foldingue.. mais retrouve la raison quatre ans plus  tard, car il y a toujours des miracles dans les mélos ).. Nul n'a retrouvé l'épave du Franklin, aucun membre de l'équiage n'a reparu, tous sont déclarés morts.. Mais Mistress Branicanen en est persuadée : son mari est vivant ! Elle monte donc une expédition, achète un bateau (elle a de la thune !!), paie un équipage (encore beaucoup de thune !), pour traverser les mers... Et comme le mélo est sirupeux à souhait, disons-le : elle va retrouver son mec au termes d'invraisemblables aventures ! C'est de la littérature de merde, mais ça ferait un bon film d'aventures,bourré de paysages exotiques...

    Mais il faut cependant remercier Jules Verne pour ce livre : il a écrit ce roman en hommage à une femme exceptionnelle : Jane Franklin (1791-1875), une exploratrice britannique qui traversa la Tasmanie, exploit féminin incroyable à l'époque. En outre, lorsque son mari, John Franklin, disparut dans une exploration au pôle Nord, elle monta à ses frais une expédition qu'elle conduisit elle-même, y consacrant toute sa fortune et sa vie, portée par l'espoir de retrouver son mari... En vain....  Jules  Verne s'est inspiré de cette histoire vraie.. Et d'ailleurs on retrouve dans le roman les noms issus de la réalité : Franklin ( nom du navire disparu)... Jane,la belle-soeur de Dolly... John , le mari disparu en mer....


    votre commentaire
  • Retour à la fin du 19è siècle, avec l'écriture limpide, précise et expressive de Maupassant. Dans les Chroniques littéraires et parisiennes, il se fait l'interprète des potins et échos de la vle littéraire et artistique, nous parle d'Emile Zola, de Gustave Flaubert et d'un certain nombre d'artistes, des peintres notamment.. Dans ses chroniques parisiennes, il aborde des questions de société : la condition des femmes, les voyages en train, un souvenir d'Etretat... A chaque fois, Maupassant nous donne son point de vue d'écrivain, mais à travers ses propos, c'est l'homme que nous découvrons,  non pas le Maupassant écrivain, mais Maupassant l'homme dans la société de son époque...  Au-delà des qualités littéraires, ces textes ont une grande valeur documentaire sur les idées qui avaient cours en cette fin du 19è siècle...


    votre commentaire