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Par Robertcri le 25 Septembre 2008 à 21:19
E tretat aux falaises de craie et de rêve
T u dresses vers le ciel ta flèche et ta belle arche
R essac et bruit du vent dans le jour qui se lève
E coute, c'est le pas de Maupassant qui marche...
T empête ou clair soleil au ciel de Normandie
A l'aube quand la brume effiloche la nuit
T u roules tes galets vers la mer qui s'enfuit.
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Par Robertcri le 25 Septembre 2008 à 21:14
Je connais une rue au fond du vieil Ivry
Dont les murs lézardés aux crépis séculaires
Reflétant leur grisaille au miroir de la pluie
Sur le pavé mouillé exaltent leur misère.
Aux fenêtres l'ont voit toujours les mêmes gens
Qui cherchent le soleil au fond de l'air brumeux
Paisibles quelques vieux assis au même banc
Se parlent d'autrefois puis restent silencieux.
Cà et là une usine et sa bouche de feu
Invectivent le ciel de leurs volutes sombres
Dans ce décor banal et triste de banlieue
Ton sourire est venu, soleil sorti de l'ombre.
Alors toutes les rues dans une folle ronde
Autour de moi chantèrent, et dans les cours obscures
Où des rires s'éteignent en étreintes immondes
Ton visage est entré comme une flamme pure.
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Par Robertcri le 25 Septembre 2008 à 21:11
Un vieux syndicaliste, plein d'ire et de courroux
Sur le forum du net s'irritait contre tout :
La direction bornée, les managers frileux,
Il n'y avait vraiment rien trouvant grâce à ses yeux.
Il parla savamment de productivité
Il y passa trois jours, qui lui furent payés,
A crier liberté et solidarité :
"Il faudrait tout ouvrir, je veux le libre accès,
D'internet, les infos, le cul, ce qui me plaît
Et l'on partagera, en équité bien sûr :
Moi j'aurai les infos, vous aurez les factures" !
Sa journée terminée, cet esprit libertaire
Retrouva sa maison et son lopin de terre.
Le portail du jardin était cadenassé
Et sa porte d'entrée à double tour fermée.
La grille du garage soigneusement baissée
Abritait sa voiture aux portières verrouillées.
Et même son épouse il l'avait enfermée
Afin que nul jamais ne pût s'en approcher !
Oui, c'est lui qui tantôt parlait de "libre accès"
Parce que bla-bla-bla.. et que c'est le progrès !
Lui qui le prend de haut lorsque la Direction
Prononce seulement le mot de "précaution"
Lui qui crie "Liberté", oui liberté pour tout...
Chez lui ce triste sire met des verrous partout !
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Par Robertcri le 25 Septembre 2008 à 20:26
Vous viendrez déguisés au bal de mes cent ans
Ô vous mes chers amis, venez je vous attends,
Et dessus vos squelettes aux faces décharnées
Je vois l'horreur de vos orbites évidées...
Déguisés en vieillards, en cupides rentiers
Nous sourirons au monde avec notre dentier,
Nous parlerons d'amour, des pauvres joies d'antan,
On rira en toussant, joyeux pour faire semblant
Et puis nous danserons une ronde endiablée
Le jour de mes cent ans, au grand bal posthumé.
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Par Robertcri le 25 Septembre 2008 à 15:36
Un petit nuage blanc
Pleurait tout doucement
Le ciel bleu s'approcha
Et demanda tout bas :
Dis-moi petit nuage
Dis-moi, quel est ton âge ?
Le nuage répondit
Tout en séchant sa pluie :
Je viens de l'océan
Et depuis bien longtemps
Je n'ai pas vu ma mer
Cela me désespère
Et je me sens si vieux
En traversant les cieux
Je ne suis qu'un nuage
C'est tellement dommage...
Pourquoi pleurer, nuage ?
Toi au moins tu voyages
Quand ton ami le vent
Te pousse nonchalant
Bien au-dessus des villes
Jusqu'au-delà des îles...
Moi, triste ciel immobile
Pauvre décor inutile
Je regarde l'astre d'or
Qui tourne, tourne encore
Et quand descend la nuit
Ô combien je m'ennuie
De n'être qu'une toile
Où brillent les étoiles
Je suis ciel, pas nuage
C'est tellement dommage...
Quand ils eurent parlé
je me suis éveillé
Et dehors ô merveille
Brillait un beau soleil...
Dans un coin de ciel bleu
Paisible et silencieux
Un petit nuage blanc
Passait tout doucement.
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