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Par Robertcri le 11 Septembre 2017 à 14:03
Moby Dick, roman d’Herman Melville, 1851
Je n’avais jamais lu ce roman, qui pourtant était un incontournable des bibliothèques scolaires autrefois. Je viens de le terminer. Et je me suis beaucoup ennuyé. Le roman raconte pourtant une histoire qui aurait pu faire un bon récit : le narrateur s’embarque sur un baleinier, commandé par le vieux capitaine Achab. Le bateau part à travers les mers, pour chasser baleines et cachalots. Mais le narrateur comprend rapidement que le capitaine poursuit un autre objectif : se venger de Moby Dick, une très grande baleine dont il a été victime lors d’une chasse précédente. Il avait loupé la baleine, mais la baleine ne l’avait pas loupé, et dans l’attaque, le capitaine Achab avait perdu une jambe… D’où son désir implacable : retrouver Moby Dick, et la tuer. Les choses ne se passeront pas ainsi et finira en un terrible drame. Un drame inspiré d’une histoire vraie : celle du naufrage de l’Essex, un navire baleinier, attaqué par une baleine en 1820… Hélas, le roman de Melville est terriblement fastidieux : le livre ressemble à un documentaire, et, chapitre après chapitre, rien ne nous est épargné : la description des baleines, la description des cachalots, la classification des cétacés, les différentes techniques de chasse, le dépeçage, et toutes sortes de considérations oiseuse et vieillottes, complètement dépassées de nos jours. C’est écrit sans suspense, et dès le chapitre trois, on a hâte que ça se termine ! Ouf ! Vivement un prochain livre ! Bye bye Melville !
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Par Robertcri le 22 Novembre 2015 à 13:51
Quand souffle le vent du nord, roman de Daniel Glattauer, 2006
Voici un livre à lire absolument, ne serait-ce que pour sa forme. Original, plongé au cœur de notre époque, ce roman est entièrement écrit sous la forme de messages électroniques (les e-mails) que s’échangent deux personnages héros de l’histoire… Voici la trame : Une femme, Emma, résilie en ligne un abonnement. Mais, par suite d’une erreur dans l’adresse mail, le message arrive chez Léo, un particulier nullement concerné. Il répond donc à l’émettrice du message, qui elle-même lui renvoie un mail, auquel Léo répond encore… Ainsi, commence un échange de correspondance entre deux êtres qui ne se connaissent pas, ne se sont jamais vus, et ne l’envisagent nullement. D’ailleurs, Emma est mariée. Mais dans le dialogue elle se fait appeler Emmi ! Et peu à peu, s’installe entre Emmi et Léo une véritable addiction virtuelle. Accros l’un et l’autre (l’un à l’autre ?), leur correspondance opère une étonnante métamorphose, et le ton passe de la sympathie mutuelle à la complicité virtuelle, avant que, inexorablement la magie des mots ne les fasse glisser l’un et l’autre vers une véritable dépendance affective… Moderne, contemporain, de plain-pied avec notre monde informatisé, ce roman montre la naissance du sentiment amoureux… Comment cela va-t-il finir ? Vous voulez le savoir ? Eh bien allez chez votre libraire et versez-lui les 6,95 euros que coûte ce roman publié en Livre de Poche.
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Par Robertcri le 20 Novembre 2015 à 19:12
La Nouvelle Espérance, roman d’Anna de Noailles, 1910
Ce roman d’Anna de Noailles est tout en allusions. C’est l’histoire d’une jeune fille, aristocratique du début du 20è siècle. Elle s’appelle Marie de Fontenay et elle a 20 ans et est célibataire. Elle accompagne souvent sa belle-sœur, Sabine, mariée. Toutes les deux promènent leur existence dans Paris, elles admirent ensemble les teintes de l’automne entre la Muette t Passy (elles ne fréquentent évidemment pas les quartiers ouvriers de l’est parisien… Elles bavardent : - Que vas-tu faire aujourd’hui ? demande Marie à Sabine… Rien ! répond Marie, je vais me reposer… lire… je sortirai peut-être un peu, et puis à cinq heures tu viens prendre le thé chez moi… Henri sera là, et Jérôme et Pierre viendront aussi… Et ça y est ! l’esprit de Marie s’emballe et rêve : Jérôme… Pierre… des hommes ! Bref, ce récit est une sorte de jeu de l’amour et de l’ennui de deux femmes oisives, bridées par leur condition féminine dans un monde corseté de principes rigides à travers une éducation stricte. Dans ces condition, l’amour bouillonne et fermente à l’intérieur des êtres, dans une longue suite de tristesses vagues de mal-être, d’ennui, de mal-être… Mais jamais les élancements du désir n’affleurent ici, et les moiteurs pré-orgasmiques du périnée ne sont jamais évoquées (ô horreur !) : Anna de Noailles, n’est ni Virginie Despentes ni Christine Angot !... Bref on a dans ce livre une sorte de confidence amoureuse feutrée, qui va de nostalgies en frustrations, dans ce monde oublié qu’est le début du 20è siècle. J’ai lu ce livre avec curiosité, car ces images de femmes semblent totalement hors d’âge, dans notre siècle où s’ébattent des meufs sous clopes et pilule contraceptive dès 15 ans… Autres temps autres mœurs. Il y a aussi dans ce livre une atmosphère vaguement triste et douloureuse, pesante même, qui me fait penser un peu à Paul Morand et à d’autres, tous ces gens friqués trimballant une oisiveté aisée dont ils ne savent pas quoi faire, sauf à rêver à d’irréalisables histoire de cul/d’amour (rayez la mention inutile)…
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Par Robertcri le 30 Octobre 2015 à 11:18
Un Amour ottoman, roman de Jean-Luc Hennig, 2012
Jean-Luc Hennig, à l’âge de 13 ans, a été amoureux d’un garçon. Et puis il y en eut d’autres. (un clou chasse l’autre, c’est bien connu, tous les menuisiers et charpentiers vous le confirmeront). Jamais une meuf dans ce récit, toujours des mecs. Mais avec chaque fois le même problème (je résume la pensée de l’auteur) : quand on baise, ce n’est plus de l’amour, et donc il est impossible d’aimer, au sens où l’entendent les contemporains de base. Alors à chaque fois, ça rate (j’allais dire ça capote !!!) : quand l’auteur veut de l’amour, on lui propose du sexe ! A partir de ce constat, le livre n’est qu’un long radotage, où l’auteur nous étale, nous distille, nous répète, nous serine, nous rabâche ses problèmes. On n’avance pas, on piétine, on fait du sur-place… Je ne sais pas vous, mais moi ce genre de confessions intimes et nombrilistes m’emmerde prodigieusement… C’est comme ça du début à la page 113. Puis, de la page 114, on a droit aux lettres reçues par l’auteur de son ami A… Là c’est encore plus emmerdant à lire ! Ces documents strictement personnels sont d’une banalité affligeante, et ne véhiculent que des sentiments éternels, un peu exaltés, une peu excessifs, avec des phrases grandiloquentes comme en écrivent et en envoient tous les amoureux du monde, pour dire des choses toujours les mêmes, dictées par nos hormones! Bref, ce livre ne m’a apporté qu’un ennui profond, pire qu’un opéra italien non-sous-titré sur Arte, c’est tout dire !
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Par Robertcri le 27 Octobre 2015 à 12:30
En cherchant Sam, roman de Patrick Raynal, 1999
Ce roman se voudrait un polar, il n’est qu’un fastidieux récit, sorte de « road movie » insipide, besogneux, que l’on peine à lire. L’auteur, talentueux dans les domaines du cinéma, du scénario et de la télévision, ne se montre pas ici bon écrivain. L’histoire aurait pu faire un court récit, une excellente nouvelle… Hélas, l’auteur a préféré le délayage pendant plus de 250 pages. Je vous raconte l’histoire, et je vous la fais courte, car c’est là qu’elle est la meilleure : Trois ados, Michel, Manu et Sam, avaient fait un serment : jeter au pied d’un volcan du Mexique les cendres du premier trois qui mourrait. Les années passent, et c’est Michel qui meurt. Manu, l’urne funéraire sous le bras, quitte sa librairie de Paris et part pour New-York, à la recherche de Sam… Evidemment, il ne va pas le trouver tout de suite : s’ensuit une longue errance ponctuée de clopes, de drogue, de bibines et autres produits frelatés à la con qui tiennent lieu ici d’histoire. C’est inintéressant au possible ! Une foule d’anecdotes fadasses défilent de page en page, au milieu chaque fois de la clope et de vagues histoires de cul en filigrane. Tout ça pour retrouver finalement Sam dans les dernières pages. Et que fait Sam ? Eh bien, une fois en possession des cendres de Michel, il se lance dans le vide avec sa voiture ! Sacrée chute, et pour la bagnole et pour l’histoire ! Fallait-il 257 pages pour nous raconter ça ? Sûrement pas ! Cinq ou six pages maxi y auraient suffi ! OUF !
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