• Les Choses, Georges Perec, 1965

    Livre déconcertant, qui ne se dit pas roman, et qui est un récit à prétention sociologique et philosophique, tout en ambitionnant de dénoncer les années 60, autrement de la naissance de la société de consommation dans son outrance... A travers les 142 pages du bouquin, nous suivons l'errance d'un couple, Jérôme et Sylvie... Parisiens, vaguement diplômés et assez snobs, ils rêvent d'acquérir plein d'objets, de meubles..Ils clopent et picolent sec avec des potes comme eux, sont évidemment cinéphiles.. et n'ont jamais vu un ouvrier de leur vie ! Ils vont, veules, mous, sans ambition, et traversent les jours dans des velléités et des rêves jamais aboutis.. En lisant, on a envie de leur balancer quelques bons coups de pompe dans le cul, pour qu'il bougent le leur ! Ces pauvres "victimes"  de la société de consommation traînent leur spleen sans espoir, puis s'exilent en Tunisie, d'où ils reviennent bientôt... Enfin, désabusés, on comprend qu'ils se rangent des bécanes, et vont enfin occuper un boulot rémunérateur, en attendant sagement la retraite et le cancer terminal !  Ce bouquin n'a rien d'une oeuvre génial, il est écrit par l'auteur le cul entre deux thèses ! S'il avait voulu faire une étude sociologique, il aurait dû pondre un livre charpenté, argumenté, et étayé par des témoignages et des enquêtes.... Et s'il avait voulu écrire un roman sur un thème de société, alors il aurait dû imiter Zola... Au lieu de ça, on a ici un ouvrage bizarre, pas mal chiant à la lecture il faut bien en convenir, même si on trouvera toujours une bande d'intellos parisiens pour hurler au génie, en employant des mots abscons pour éviter d'être compris par les masses laborieuses !!.... Je voudrais noter aussi un point assez rigolo : Georges Perec, qui prétend ici donner des leçons sur la société de consommation qui nous prive de liberté... s'est comporté lui-même en parfait esclave, abdiquant toute liberté, et clopant comme un malade au point de mourir d'un cancer du poumon, à 45 ans, à l'hôpital Charles Foix d'Ivry-sur-Seine !  Enfin, ce récit n'est nullement convaincant, je m'explique : que Jérôme et Sylvie, dans ce récit de Perec, supportent mal la société, ne signifie nullement que cette société serait mauvaise ! En effet, la société est comme un vêtement à taille unique ! Elle est faite pour tout le monde.. Dans ces conditions, il y a des gens à qui ça va, d'autres non !  Certains trouvent le vêtement trop serré, d'autres le trouvent trop larges, d'autres enfin y sont très bien ! Il en est de même de la société ! Perec n'a parlé que des gens auxquels la société ne convient pas, oubliant que, pour quantité d'autres, cette même société convient parfaitement.... à méditer !


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