• In Tenebris, roman de Maxime Chattam, 2002

    Un polar peu ordinaire, qui repousse les limites du crime humain au-delà de l'imaginable, aux frontières de l'impensable... Le début est déjà brutal : une femme court comme une folle dans la rue.. Jusque là c'est banal, vous en avez sans doute déjà vues des comme ça, courant comme des cinglées pour ne pas louper les soldes ou  les affaires du Black  Friday !.. Mais là c'est autre chose : elle court nue, c'est déjà moins banal (vous auriez bien aimé, hein !!!), et en outre, ô horreur, elle est scalpée... plus de cheveux, la boîte crânienne à nu ! Plus nue que nue ! Tout ça se passe à New-York, et l'enquête démarre : on y côtoiera Annabel, inspectrice de police et Brolin, un détective privé, solitaire et tenace... Une fine équipe, ces deux-là, et merci à l'auteur qui nous épargne ici l'inévitable histoire de cul  dès que deux enquêteurs de sexes opposés se côtoient plus d'une heure !... Entre ces deux là, rien que l'enquête, pas de quéquette !... Où en étais-je ? Ah oui : on cherche bien sûr l'auteur de l'agression, un maniaque sans doute;. Mais plus l'enquête avance, plus on descend vers des abîmes terrifiants... D'autres disparitions, d'autres corps, font alors penser à un tueur en série, et de chapitre en chapitre, l'histoire prend des allures de descente aux Enfers...  Enfin, au bout du bout de ce polar improbable on découvre l'abominable et inhumain objectif des tueurs... et ce n'est pas le seule surprise !.. Mais il ne faut pas que j'en dise trop, vous ne liriez plus le livre !.... L'auteur est français, il écrit bien.. Je ne lui ferai qu'un seul petit reproche : il abuse un peu, parfois, de détails et de précisions bien inutiles, comme ce passage que je lis, page 593 :"Devant eux, un garçon d'une dizaine d'années questionnait sa mère sans interruption sur le pourquoi de telle chose et le comment de telle autre. Agacée par trop de curiosité, sa mère lui tendit sa Gameboy pour qu'il se taise"...  On perd du temps à lire ces scories d'écriture qui alourdissent le bouquin sans l'enrichir.... Mais bon, Maxime Chattam n'est pas le seul à faire ça, et c'est ainsi qu'on se retrouve avec des bouquins de 500 à 600 pages, quand 300 à 350 seraient suffisantes, débarrassées du bavardage inutile qui nuit à l'écriture ! Les auteurs de polars modernes sont-ils payés au poids ?... Mystère ! Pour terminer sur une note positive : In Tenebris est loin d'être un roman futile, et il procède d'une analyse réaliste et sombre de notre humanité et de la société de consommation qui nous dévore. Polar intelligent donc ! Non, ce n'est pas incompatible ! Chiche, lisez-le !


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