• Ensemble et séparément, pièce avec Jean Piat et Marthe Villalonga, 2014

    Ensemble et séparément, comédie de Françoise Dorin

     

    Acteurs Jean Piat et Marthe Villalonga

     

    La pièce est jouée  à la Comédie des Champs Elysées, avenue Montaigne à Paris.

     

     

    Marthe Villalonga 81 ans, Jean Piat presque 90, nous donnent ici sur scène une magnifique leçon de jeunesse et de dynamisme, dans une pièce d’une grande sensibilité, mais jamais pleurnicharde. Une pièce par ailleurs truffée d’humour tout en finesse, et qui parle du temps qui passe... L’histoire est celle d’une femme d’un âge certain, Dominique Carentan, qui a écrit un livre et vient le présenter à Jacques Provins, un éditeur en retraite qui a repris du service car il est incapable de rester sans rien faire... Intimidée par la prestance de l’éditeur et l’ironie de son accueil,  elle prétend que le roman est l’œuvre de sa fille, une fille imaginaire qu’elle s’invente, et qui, selon elle, est aux Indes pour une durée indéterminée... En attendant le retour de cette fille-auteur, le dialogue s’engage entre la vieille dame et l’éditeur... L’éditeur est de plus en plus intrigué. Qui est donc cette femme impertinente qui lui pose toutes sortes de questions personnelles ? La dame et l’éditeur se revoient, et peu à peu s’établit une amitié entre eux, à la faveur de leurs conversations... Mais l’éditeur découvre le pot-aux-roses : il n’y a pas de fille, c’est Dominique Carentan qui est l’auteur du manuscrit : il le publie et le livre marche très fort... Les conversations deviennent confidences, et c’est ainsi que peu à peu, ces deux solitaires, farouchement indépendants, font surgir un passé très lointain tout empreint de nostalgie : elle était une petite fille de huit ans, et elle était amoureuse d’un beau jeune homme de 18 ans, quelque part sur une plage...le futur éditeur ! Un passé très profond, un avenir bien court, tel est le point commun des deux héros de la pièce, à travers des réparties malicieuses, ironiques, tendres parfois, pétillantes, émouvantes, et qui toujours nous enchantent. Belle fin avec Marthe Villalonga  qui interprète Debussy au piano... Du bon, de l’excellent théâtre... Il ne faut pas y aller, il faut y courir !

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :