• Voici un polar de bonne facture. On n'est pas ici dans la pègre, il n'est pas question de gangsters, et on ne trouve pas des flaques d"hémoglobine à chaque page, avec des bouts de cervelle contre les murs et au plafond ! Non, ici, tout est dans l'ambiance étouffante : un psychologue bien établi, Joe, a quelques ennuis de santé, des blocages, quelques difficultés à la marche.. Son médecin lui annonce qu'il est atteint de la maladie de Parkinson. N'osant l'avouer à sa femme, il fugue le temps d'une nuit, qu'il passe avec une prostituée, à plusieurs kilomètres de chez lui. Or, dans ce secteur, quelques heures plus tard, la police découvre le corps d'une jeune femme enterrée dans un champ, Catherine... Bientôt le psychologue propose son aide à l'inspecteur Ruiz qui mène l'enquête. Hélas, cette collaboration va faire de lui un suspect.. Et plus le temps passe, plus l'étau se resserre. Chaque initiative prise par Joe se retourne contre lui... Il mène alors sa propre enquête pour faire éclater la vérité, car il soupçonne un de ses patients d'être l'auteur du meurtre de Catherine.... Mais il ne parvient pas à convaincre les policiers...  Un livre bien écrit, une intrigue bien maîtrisée, avec ce qu'il faut de suspense, jusqu'au dénouement final, surprenant mais pas invraisemblable.... Un bon roman policier


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  • Ce court roman raconte l'histoire de deux personnages, une histoire qui se limite à leur voyage ferroviaire en Russie, dans le Transsibérien, ce train mythique qui traverse l'immensité russe sur des milliers de kilomètres. Les deux personnages sont Aliocha, un jeune conscrit russe, et une Française, Hélène.... Le hasard les rapproche, et ils vont partager le même compartiment, tandis que résonnent les bruits de bottes de l'armée, à la recherche d'un déserteur... Scénario un peu maigrelet, inspiré à 'auteur par un voyage qu'elle a effectué en Russie avec d'autres écrivains.  Lecture sans grand intérêt, mais heureusement ça se termine vite,  127 pages seulement avec une typographie aérée et de belles marges ! Je n'ai rien lu d'autre de Maylis de Kérangal, et je réserve donc mon jugement.... J'espère que le reste de son oeuvre est plus convaincant... à suivre... L'espoir fait lire !!!...


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  • Les meilleurs auteurs ont le droit d'âtre mauvais de temps en temps ! C'est le cas ici avec ce petit traité... Fred Vargas, qui nous enchante souvent des ses récits pleins de suspense, nous endort ici avec ce recueil laborieux, pesant, lancinant, répétitif... Il se veut dans doute humoristique, mais bon, l'humour n'est pas donné à tout le monde, sans compter qu'on n'en a pas tous la même conception.... Certes, je n'ai rien contre les maximes, aphorismes et autres propos sur l'existence, mais ici, ils sont dilués dans une prose verbeuse qui démarre pourtant bien sur un mode pétillant et inventif, mais pour mieux s'enliser dès la page 3 dans les redites, le bla-bla assez creux, les diversions qui se veulent rigolotes, mais qui tombent à plat.... Mais bon, que ma critique ne vous détourne surtout pas de Fred Vargas ! Elle vaut mille fois mieux que cette pochade qui n'aurait jamais dû sortir de son tiroir ! Mais c'est ça : quand vous êtes devenu célèbre, vous pouvez faire tout publier, même vos scories d'écriture, vos brouillons, le moindre papelard noirci de quelques phrases ! L'éditeur les accepte volontiers, et il sait que le lecteur-pigeon achètera le bouquin, au seul vu du nm de l'auteur ! Et hop, un bouquin de plus de vendu ! Il n'y a pas de petits profits !  Allez, on oublie ce Vargas !


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  • Un super-polar suédois, écrit en suédois, traduit très bien, dans un français irréprochable.. Et une histoire prenante. Comme je les aime : un meurtre bien sûr, une enquête évidemment,  de fausses pistes, des doutes, du suspense... Tout cela est rondement mené par l'auteur, Carin Gerhardsen, une femme qui sait aller au-delà des faits, et faire naître toutes sortes d'émotions, des émotions qu'elle sait nous faire partager... Le début est presque banal, bien qu'étrange : au petit matin, dans une forêt, on découvre le corps d'un homme, abattu par balles. Il s'agit de Sven Erlandsson, un entraîneur de foot, qui revenait seul chez lui après une soirée passée avec des amis. Crime étrange : la victime est un homme marié, honorablement connu... Dans sa poche, on trouve quatre cartes à jouer.. L'enquête révélera qu'il jouait souvent au poker avec ses amis, mais pourquoi quatre cartes seulement dans sa poche ?... L'enquête démarre ; mais pas l'enquête d'un homme seul façon Maigret ou Columbo : ici c'est tout un commissariat qui est mobilisé, une équipe d'enquêteurs. Ils n'ont pas tous le même profils, ni les mêmes convictions, mais ils savent tout mettre en commun avec comme unique objectif : établir la vérité, trouver le criminel... Or, au cours des investigations dans l'entourage et les amis de la victimes, on découvre presque par hasard que trois jeunes filles ont disparu dans des circonstances diverses : le mystère s'épaissit ! Ces disparitions ont-elles un lien avec le meurtre commis ?...Et on aura donc, dans ce roman, deux histoires policières : la première est l'enquête qui va conduire à l'identification et à l'arrestation du meurtrier de l'entraîneur de foot. Une fois ce dernier sous les verrous, une seconde enquête démarre : que sont devenues les trois jeunes filles disparues... Et là, de terribles découvertes se font jour, qui éclairent le meurtre d'un jour nouveau, un jour bien sombre...  360 pages d'une excellente littérature policière. Un livre à ne pas manquer, qui nous montre, s'il en était besoin, combien la nature humaine est diverse, et parfois terrible et désespérante. 


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  • Je vous écris dans le noir pourrait s'intituler "Tiré d'une histoire vraie". Le livre revient en effet sur le parcours d'une meurtrière, Pauline Dubuisson, étudiante en médecine qui en 1951, à l'âge de 24 ans, tue à Paris son ex-fiancé de trois balles de revolver. Condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité en 1953, Pauline est libérée pour bonne conduite neuf ans plus tard, en 1960.. Mais elle reçoit comme une gifle le film "La Vérité" de Clouzot, qui s'est inspiré de son affaire. Les journalistes harcèlent Pauline Dubuisson, Ecoeurée, elle décide de quitter la France et s'installe au Maroc à Essaouira, en 1962. Là-bas elle tente de tout oublier. Elle fait la connaissance d'un jeune ingénieur, Jean Laourcade, une idylle s'ébauche. Mais Jean, en feuilletant un numéro de Détective dans la salle d'attente d'un dentiste, découvre que sa compagne est une criminelle. Il décide de rompre. Le 22 septembre 1962, Pauline Dubuisson, âgée de 32 ans, se suicide aux barbituriques. Conformément à ses dernières volontés, elle est enterrée sans cercueil, dans un linceul mis en terre, au cimetière local d'Essaouira, sans stèle... A noter que le livre n'est pas une biographie et n'a aucune valeur historique. L'auteur se met à la place de Pauline et nous fait part des sentiments qui ont été, vraisemblablement, les siens... Nous y découvrons l'histoire familiale de Pauline Dubuisson, ses parents, ses frères... On y découvre aussi l'adolescence turbulente de Pauline et sa liaison, à l'âge de 17 ans seulement, avec un officier allemande âgé de 53 ans... Bref, un livre qui n'est qu'un roman basé sur une histoire vraie, mais n'ayant qu'un lointain rapport avec la vérité historique de cette affaire criminelle. Le propos de l'auteur semble surtout de vouloir dénoncer le climat misogyne de la justice de l'époque, qui avait requis la peine de mort à l'encontre de l'accusée, qui a sauvé sa tête grâce aux circonstances atténuantes accordées par la seule femme du jury.


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