• Et après, roman de Guillaume Musso, 2004

     

    Je me suis toujours tenu à l’écart des romans écrits pour la canaille : Harlan Coben, Marc Lévy et Guillaume Musso. Ces trois-là rivalisent de lieux communs, de bêtasseries sucrées et d’invraisemblances dramatiques, le tout lié à un rare conformisme social bien plan-plan : amour toujours évidemment malgré plein d’emmerdes, histoire de consoler le vague à l’âme de la ménagère rêveuse, tout en lui titillant très délicatement les nerfs du périnée par des évocations sentimentales romantiques pimentées d’allusions génitales précises, mais suffisamment discrètes pour ne pas effaroucher la fausse pudeur des lectrices en HLM. Mais bon, suffit pas de critiquer, faut lire ! Je m’y suis mis, en lisant Et Après, de Guillaume Musso. Pourquoi cet auteur ? Pour une raison toute simple : je l’ai vu l’autre jour à la télé, et il m’a semblé un type sympa, pas tourmenté du nombril comme trop d’écrivains, pas imbu de sa personne comme tant d’autres...Et donc, j’ai attaqué résolument le bouquin de Musso, Et Après,  et je l’ai lu jusqu’au bout, plus de 500 pages. Mon bilan critique est mitigé. Je dois faire deux constats : le premier, c’est que je ne me suis pas endormi et que j’ai lu le livre rapidement, c’est plutôt un bon point. En revanche, il faut en convenir : ce roman est un ramassis de tous les poncifs vus déjà mille fois au détour d’un tas de films et de livres. Je vous raconte le début : un petit garçon et une petite fille, huit ans chacun, jouent ensemble au bord d’un lac... Soudain, plouf, la tite crevette, Mallory tombe à l’eau ! Merde, elle va se noyer... mais non, car son petite camarade, Nathan, plonge courageusement... il la ramène sur la berge, mais merde ! il coule à pic ! Mallory va chercher du secours, on repêche Nathan : coma, mais il s’en sort ! ouf ! on est content pour lui ! Et puis ces deux gamins grandissent, des poils leur poussent un peu partout... oui, là aussi, là où vous pensez, oui, oui, et du coup ils se marient ! Et c’est pas de la tarte, car elle, Mallory est fille d’une grande famille friquée, tandis que lui Nathan est fils d’une femme de ménage, et pas n’importe laquelle : celle qui faisait le ménage dans la grande famille ! Oh putain l’invraisemblance ! Et ça continue comme ça, tout est du même tonneau ! Nathan est devenu un grand avocat, car les lecteurs de Musso, qui vivent pourtant en HLM,  détestent les personnages qui deviennent ouvriers ! Or un jour, Nathan, reçoit la visite d’un mystérieux médecin, qui bosse dans un service de soins palliatifs ; il accompagne les malades vers la mort inéluctable. Or il semble doté d’un pouvoir étrange : il voit une auréole de lumière blanche au-dessus de la tête des personnes qui vont mourir !! Ouaouwww ! Vous imaginez la tronche de la ménagère qui lit ça ?  Subjuguée elle est, et terrifiée en même temps ! Quel mystère ! Et vite elle tourne la page pour savoir la suite... Pourquoi le médecin a-t-il rendu visite à Nathan. Ce dernier va-t-il donc mourir bientôt ?... Suspenses insoutenable, jusqu’au dénouement, à la fois attendu et inattendu. Sur le plan littéraire c’est assez nul. Par contre, l’écriture est efficace : nerveuse, elle se développe en chapitres très courts, on dirait des séquences de cinéma, c’est vif, incisif, facile à lire...les cœurs battent, gonflés d’amour gentillet, de fidélité bien-pensante et d’amour éternel plus fort que la mort, avec çà et là quelques baisers et quelques étreintes, tout ce qu’il faut pour donner à la lectrice ces doux élancements dans le bas-ventre qui lui font aimer la lecture, car le cerveau n’est pas que dans la tête et nos pensées viennent souvent de plus bas !!! !... Que conclure ?... Difficile de se prononcer : certes, l’histoire ne pisse pas haut, mais en revanche, elle est écrite avec efficacité, en ménageant suspense et rebondissements, comme à l’époque des grands feuilletons du 19è siècle. Une littérature populaire et sans prétention intellectuelle, mais qui a le mérite de faire lire, ce qui est une excellente chose, à l’ère des SMS, des jeux idiots en ligne et d’une télé souvent imbécile. Franchement, je vais vous dire : je lirai volontiers un autre bouquin de Musso, plutôt que de voir les pitreries de tel histrion crétin sur TF1... Vais-je pousser le stoïcisme jusqu’à ingurgiter aussi les deux autres démagos de la littérature pour populo, Marc Lévy et Harlan Coben ??? Pour l’instant, j’hésite encore. On verra plus tard !

     


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  • Et après, roman de Guillaume Musso, 2004

     

    Je me suis toujours tenu à l’écart des romans écrits pour la canaille : Harlan Coben, Marc Lévy et Guillaume Musso. Ces trois-là rivalisent de lieux communs, de bêtasseries sucrées et d’invraisemblances dramatiques, le tout lié à un rare conformisme social bien plan-plan : amour toujours évidemment malgré plein d’emmerdes, histoire de consoler le vague à l’âme de la ménagère rêveuse, tout en lui titillant très délicatement les nerfs du périnée par des évocations sentimentales romantiques pimentées d’allusions génitales précises, mais suffisamment discrètes pour ne pas effaroucher la fausse pudeur des lectrices en HLM. Mais bon, suffit pas de critiquer, faut lire ! Je m’y suis mis, en lisant Et Après, de Guillaume Musso. Pourquoi cet auteur ? Pour une raison toute simple : je l’ai vu l’autre jour à la télé, et il m’a semblé un type sympa, pas tourmenté du nombril comme trop d’écrivains, pas imbu de sa personne comme tant d’autres...Et donc, j’ai attaqué résolument le bouquin de Musso, Et Après,  et je l’ai lu jusqu’au bout, plus de 500 pages. Mon bilan critique est mitigé. Je dois faire deux constats : le premier, c’est que je ne me suis pas endormi et que j’ai lu le livre rapidement, c’est plutôt un bon point. En revanche, il faut en convenir : ce roman est un ramassis de tous les poncifs vus déjà mille fois au détour d’un tas de films et de livres. Je vous raconte le début : un petit garçon et une petite fille, huit ans chacun, jouent ensemble au bord d’un lac... Soudain, plouf, la tite crevette, Mallory tombe à l’eau ! Merde, elle va se noyer... mais non, car son petite camarade, Nathan, plonge courageusement... il la ramène sur la berge, mais merde ! il coule à pic ! Mallory va chercher du secours, on repêche Nathan : coma, mais il s’en sort ! ouf ! on est content pour lui ! Et puis ces deux gamins grandissent, des poils leur poussent un peu partout... oui, là aussi, là où vous pensez, oui, oui, et du coup ils se marient ! Et c’est pas de la tarte, car elle, Mallory est fille d’une grande famille friquée, tandis que lui Nathan est fils d’une femme de ménage, et pas n’importe laquelle : celle qui faisait le ménage dans la grande famille ! Oh putain l’invraisemblance ! Et ça continue comme ça, tout est du même tonneau ! Nathan est devenu un grand avocat, car les lecteurs de Musso, qui vivent pourtant en HLM,  détestent les personnages qui deviennent ouvriers ! Or un jour, Nathan, reçoit la visite d’un mystérieux médecin, qui bosse dans un service de soins palliatifs ; il accompagne les malades vers la mort inéluctable. Or il semble doté d’un pouvoir étrange : il voit une auréole de lumière blanche au-dessus de la tête des personnes qui vont mourir !! Ouaouwww ! Vous imaginez la tronche de la ménagère qui lit ça ?  Subjuguée elle est, et terrifiée en même temps ! Quel mystère ! Et vite elle tourne la page pour savoir la suite... Pourquoi le médecin a-t-il rendu visite à Nathan. Ce dernier va-t-il donc mourir bientôt ?... Suspenses insoutenable, jusqu’au dénouement, à la fois attendu et inattendu. Sur le plan littéraire c’est assez nul. Par contre, l’écriture est efficace : nerveuse, elle se développe en chapitres très courts, on dirait des séquences de cinéma, c’est vif, incisif, facile à lire...les cœurs battent, gonflés d’amour gentillet, de fidélité bien-pensante et d’amour éternel plus fort que la mort, avec çà et là quelques baisers et quelques étreintes, tout ce qu’il faut pour donner à la lectrice ces doux élancements dans le bas-ventre qui lui font aimer la lecture, car le cerveau n’est pas que dans la tête et nos pensées viennent souvent de plus bas !!! !... Que conclure ?... Difficile de se prononcer : certes, l’histoire ne pisse pas haut, mais en revanche, elle est écrite avec efficacité, en ménageant suspense et rebondissements, comme à l’époque des grands feuilletons du 19è siècle. Une littérature populaire et sans prétention intellectuelle, mais qui a le mérite de faire lire, ce qui est une excellente chose, à l’ère des SMS, des jeux idiots en ligne et d’une télé souvent imbécile. Franchement, je vais vous dire : je lirai volontiers un autre bouquin de Musso, plutôt que de voir les pitreries de tel histrion crétin sur TF1... Vais-je pousser le stoïcisme jusqu’à ingurgiter aussi les deux autres démagos de la littérature pour populo, Marc Lévy et Harlan Coben ??? Pour l’instant, j’hésite encore. On verra plus tard !

     


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  • Bouvard et Pécuchet, roman de Gustave Flaubert, 1881

     

    Une précision tout de suite, pour ceux qui seraient tentés de me faire  observer que Flaubert est mort en 1880. Oui, je sais ! Mais son roman a été publié à titre posthume. Inutile donc de faires malins et les donneurs de leçon ! Venons-en au livre.

    Il raconte l’histoire de deux hommes, deux modestes employés de bureau que le hasard d’une balade dans la touffeur de l’été  met en présence. Ils sympathisent et découvrent qu’ils ont des centres d’intérêt communs. Un héritage les met à l’abri financièrement, et ils décident donc de s’installer en Normandie. Ils achètent une grande ferme en Normandie... Mais faire tourner une ferme demande des connaissances qu’ils n’ont pas : ils vont donc se lancer dans l’étude, à travers de multiples lectures agronomiques. Hélas, ils sont comme beaucoup de gens : ils comprennent tout de travers, ce qui est encore pire que de ne rien savoir ! La ferme va évidemment s’écrouler, rien ne marche. Alors ils vont changer de centre d’intérêt ; à chaque fois,ils se lancent avec fougue et passion dans l’étude d’un domaine... en vain...  tout se casse la gueule ! Ils vont ainsi aborder l’arboriculture, les conserves, la distillerie, la chimie, la zoologie, l’anatomie, la médecine, la nutrition, l’architecture, l’histoire, la politique, la philosophie, les religions, la gymnastique, lespiritisme, etc... Mais à chaque fois, c’est un désastre complet... Roman ironique sur la bêtise humaine ordinaire, et sur la vanité des connaissances encyclopédiques, quand elles ne sont pas intégrées et interprétées par l’intelligence. Quel était le but final de Flaubert ? On ne le saura jamais. Car le roman est inachevé, sa rédaction ayant été interrompue par la mort de l’auteur, le 8 mai 1880.

    Un livre à lire, intéressant, mais au style un peu vieillot bien de son époque. Flaubert, père spirituel de Maupassant, n’avait pas son talent ni sa légèreté. L’élève a dépassé le maître !

     

      


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  • Bouvard et Pécuchet, roman de Gustave Flaubert, 1881

     

    Une précision tout de suite, pour ceux qui seraient tentés de me faire  observer que Flaubert est mort en 1880. Oui, je sais ! Mais son roman a été publié à titre posthume. Inutile donc de faires malins et les donneurs de leçon ! Venons-en au livre.Il raconte l’histoire de deux hommes, deux modestes employés de bureau que le hasard d’une balade dans la touffeur de l’été  met en présence. Ils sympathisent et découvrent qu’ils ont des centres d’intérêt communs. Un héritage les met à l’abri financièrement, et ils décident donc de s’installer en Normandie. Ils achètent une grande ferme en Normandie... Mais faire tourner une ferme demande des connaissances qu’ils n’ont pas : ils vont donc se lancer dans l’étude, à travers de multiples lectures agronomiques. Hélas, ils sont comme beaucoup de gens : ils comprennent tout de travers, ce qui est encore pire que de ne rien savoir ! La ferme va évidemment s’écrouler, rien ne marche. Alors ils vont changer de centre d’intérêt ; à chaque fois,ils se lancent avec fougue et passion dans l’étude d’un domaine... et chaque fois tout se casse la gueule ! Ils vont ainsi aborder l’arboriculture, les conserves, la distillerie, la chimie, la zoologie, l’anatomie, la médecine, la nutrition, l’architecture, l’histoire, la politique, la philosophie, les religions, la gymnastique, lespiritisme, etc... Mais à chaque fois, redisons-le, c’est un désastre complet... Roman ironique sur la bêtise humaine ordinaire, et sur la vanité des connaissances encyclopédiques, quand elles ne sont pas intégrées et interprétées par l’intelligence. Quel était le but final de Flaubert ? On ne le saura jamais. Car le roman est inachevé, sa rédaction ayant été interrompue par la mort de l’auteur, le 8 mai 1880.

    Un livre à lire, intéressant, mais au style un peu vieillot bien de son époque. Flaubert, père spirituel de Maupassant, n’avait pas son talent ni sa légèreté. L’élève a dépassé le maître !

     

      


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  • Chercher le garçon, film de Dorothée Sebbagh, 2012

     

    Acteurs : Sophie Cattani (Emilie), Aurélie Vaneck, plein d’autres aussi, mais pas de quoi se vanter...

     

    Débile, imbécile, bas-de-gamme, stupide, étriqué et conservateur, tels sont quelques-uns des mots qui peuvent qualifier ce film archi-nul, qui, heureusement, ne dure qu’une heure et dix minutes, ce qui limite un peu le temps perdu à s’emmerder. Chercher le garçon est une sorte de film de cul bien gentillet et qui n’ose pas dire son nom : Emilie, une jeune femme, se sent énervée... vague-à l’âme... bref elle est en manque de cul, et de discrets élancements inavoués dans le périnée la lancent dans la recherche frénétique d’un mec. Mais bien sûr, c’est pour un noble motif : fonder une famille et pondre des chiards, ce qui sublime le cul et transforme le Vice en Vertu ! Elle s’inscrit donc sur un site de rencontre Meetme, et la drague virtuelle commence, complétée chaque fois par une rencontre qui prend  chaque fois des allures pitoyables se terminant par des échecs renouvelés. On voit bien la grosse ficelle pseudo-morale de la réalisatrice : internet c’est nul, vive le hasard dans les rencontres ! Autrement dit, c’est la négation du progrès et la glorification des méthodes traditionnelles, dans une démarche typiquement réactionnaire, avec dans le film toutes sortes de caricatures imbéciles à longueur d’images... Un film chiant et sans le moindre intérêt. Du vrai gâchis de caméra. Un cinéma affligeant et bien français.


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