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    Accords et désaccords, film de Woody Allen – 1999 –

    Acteurs : Sean PennAnthony LaPagliaSamantha Morton

    Ce film étonnant, réalisé par Woody Allen, se présente comme un biopic, c’est-à-dire, pour parler français, comme un documentaire sur la biographie d’un personnage. Ici, ce personnage est Emmet Ray, le plus grand guitariste de jazz au monde après Django Reinhardt. On nous raconte ici son existence erratique et bohême au cœur des Etats-Unis dans les années 30. Proxénète à ses moments perdus pour arrondir ses fins de mois, Emmet est misogyne et égocentrique. Mais sur le plan musical, c’est un génie. Il vit pour sa musique et détruit tout ce qui pourrait le distraire de son art. Le film nous montre même des témoins qui racontent tel ou tel souvenir à propos de ce guitariste, dont la gloire fut éphémère  et ne dura que quelques années, avant qu’on ne perde mystérieusement sa trace... Oui mais.... cet hommage de Woody Allen à Emmett Ray est une pure fiction, car ce guitariste n’a jamais existé ! Il est une création du cinéaste. Woody Allen a inventé cette histoire pour pouvoir rendre à travers ce film, un hommage à la musique de jazz, qu’il adore. Excellent film, plus vrai que vrai, et pour une fois, c’est la fiction qui dépasse la réalité !...


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    Accords et désaccords, film de Woody Allen – 1999 –

     

    Acteurs : Sean PennAnthony LaPagliaSamantha Morton

     

    Ce film étonnant, réalisé par Woody Allen, se présente comme un biopic, c’est-à-dire, pour parler français, comme un documentaire sur la biographie d’un personnage. Ici, ce personnage est Emmet Ray, le plus grand guitariste de jazz au monde après Django Reinhardt. On nous raconte ici son existence erratique et bohême au cœur des Etats-Unis dans les années 30. Proxénète à ses moments perdus pour arrondir ses fins de mois, Emmet est misogyne et égocentrique. Mais sur le plan musical, c’est un génie. Il vit pour sa musique et détruit tout ce qui pourrait le distraire de son art. Le film nous montre même des témoins qui racontent tel ou tel souvenir à propos de ce guitariste, dont la gloire fut éphémère  et ne dura que quelques années, avant qu’on ne perde mystérieusement sa trace... Oui mais.... cet hommage de Woody Allen à Emmett Ray est une pure fiction, car ce guitariste n’a jamais existé ! Il est une création du cinéaste. Woody Allen a inventé cette histoire pour pouvoir rendre à travers ce film, un hommage à la musique de jazz, qu’il adore. Excellent film, plus vrai que vrai, et pour une fois, c’est la fiction qui dépasse la réalité !...


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    Le temps d’aimer et le temps de mourir – film de Douglas Sirk – 1959 –

    Retour dans le passé avec ce film de 1959, tiré du roman d’Erich Maria Remarque, romancier allemand. L’Histoire se passe en 1944, pendant la campagne germano-russe. Elle met en scène un groupe de soldats allemands, que pour une fois on nous présente comme des soldats, comme des hommes… sans emboucher les traditionnelles trompettes de la haine sectaire, avec laquelle on traite d’habitude les Allemands de barbares et de Chleuhs… tandis que nous serions, nous,  de glorieux Résistants toujours héroïques,  alors que la France était peuplée en 1940 de collabos enthousiastes, de lâches dénonciateurs, d’innombrables trafiquants de marchandises au noir et de millions de pétainistes, mais passons sur l’hypocrisie française !... Et donc, pour revenir au film, nous suivons un des soldats allemands, Ernst Graeber… Par chance il bénéficie d’une permission de repos. Il quitte alors le front russe et regagne l’Allemagne. Mais  les retrouvailles familiales n’auront pas lieu. Arrivé chez lui, il découvre que sa maison a été détruite et que ses parents ont disparu. Après avoir erré, à la recherche de renseignements, il retrouve un ancien copain de classe, Oscar Binding, un individu fruste,  qui a «réussi » : il est devenu chef SS du district, et va l’aider à obtenir des nouvelles de ses parents. Mais Ernst retrouve aussi Elizabeth Krauser, une amie d’enfance. Tous deux tombent amoureux, ça c’était cousu de fil blanc, mais comme c’est bien tourné on pardonne !... Elizabeth et Ernst font donc vivre, le temps de la permission de Ernst, un amour fort, sur fond de guerre et de ruines, tandis que l’Allemagne s’effondre dans les derniers soubresauts d’une guerre perdue… Mais cela durera-t-il ? Le bonheur est toujours trop court, mais en temps de guerre c’est pire, il devient encore plus précaire et encore plus fragile… Remarquons que le cinéaste a évité tous les poncifs du genre : l’histoire d’amour aurait pu sombrer dans le mélo tire-larmes : ce n’est pas le cas. Le cinéaste aurait pu aussi se lancer dans le pamphlet militant et les grandes tirades antimilitaristes bêlantes : ce n’est pas le cas non plus… Et pourtant, en voyant ce film, on ressent confusément l’absurdité profonde des guerres, comme la fragilité du bonheur… Ce film a 54 ans mais il n’a pas pris une ride. C’est du grand, du bon et du beau cinéma.


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    Le temps d’aimer et le temps de mourir – film de Douglas Sirk – 1959 –

     

    Retour dans le passé avec ce film de 1959, tiré du roman d’Erich Maria Remarque, romancier allemand. L’Histoire se passe en 1944, pendant la campagne germano-russe. Elle met en scène un groupe de soldats allemands, que pour une fois on nous présente comme des soldats, comme des hommes… sans emboucher les traditionnelles trompettes de la haine sectaire, avec laquelle on traite d’habitude les Allemands de barbares et de Chleuhs… tandis que nous serions, nous,  de glorieux Résistants toujours héroïques,  alors que la France était peuplée en 1940 de collabos enthousiastes, de lâches dénonciateurs, d’innombrables trafiquants de marchandises au noir et de millions de pétainistes, mais passons sur l’hypocrisie française !... Et donc, pour revenir au film, nous suivons un des soldats allemands, Ernst Graeber… Par chance il bénéficie d’une permission de repos. Il quitte alors le front russe et regagne l’Allemagne. Mais  les retrouvailles familiales n’auront pas lieu. Arrivé chez lui, il découvre que sa maison a été détruite et que ses parents ont disparu. Après avoir erré, à la recherche de renseignements, il retrouve un ancien copain de classe, Oscar Binding, un individu fruste,  qui a «réussi » : il est devenu chef SS du district, et va l’aider à obtenir des nouvelles de ses parents. Mais Ernst retrouve aussi Elizabeth Krauser, une amie d’enfance. Tous deux tombent amoureux, ça c’était cousu de fil blanc, mais comme c’est bien tourné on pardonne !... Elizabeth et Ernst font donc vivre, le temps de la permission de Ernst, un amour fort, sur fond de guerre et de ruines, tandis que l’Allemagne s’effondre dans les derniers soubresauts d’une guerre perdue… Mais cela durera-t-il ? Le bonheur est toujours trop court, mais en temps de guerre c’est pire, il devient encore plus précaire et encore plus fragile… Remarquons que le cinéaste a évité tous les poncifs du genre : l’histoire d’amour aurait pu sombrer dans le mélo tire-larmes : ce n’est pas le cas. Le cinéaste aurait pu aussi se lancer dans le pamphlet militant et les grandes tirades antimilitaristes bêlantes : ce n’est pas le cas non plus… Et pourtant, en voyant ce film, on ressent confusément l’absurdité profonde des guerres comme la fragilité du bonheur… Ce film a 54 ans mais il n’a pas pris une ride. C’est du grand, du bon et du beau cinéma.


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    1984 – roman de George Orwell – 1949

     

    Ce célèbre roman d’anticipation mérite une place à part dans les récits de science-fiction. En effet, son grand mérite est de rester dans le registre de la vie quotidienne d’une société futuriste. Pas de machines fabuleuses  ni de choses extraordinaires. Pas non plus de galaxies lointaines... L’histoire se déroule en 1984, sur notre terre, à Londres... L’histoire est la suivante : après les guerres nucléaires qui ont ravagé le monde dans les années 50, un nouvel ordre mondial et social s’est établi. Le monde est divisé entre trois superpuissances : Océania, Eurasia, et Estasia, constamment en guerre. D’autre part, le pouvoir est détenu par le Parti, mystérieuse organisation sous l’omniprésence de Big Brother, qui voit tout et tout le monde en permanence, grâce au « télécran », appareil hybride, mi téléviseur mi caméra, qui permet de surveiller les faits et gestes de chacun à son domicile. La Société comprend trois classes : en haut les membres du Parti Intérieur ; au milieu le Parti Externe, et tout en bas les prolétaires, juste bons à pondre, torcher les mômes et se distraire avec des jeux idiots et des spectacles imbéciles confectionnés à leur intention, pour les tenir en étroite sujétion, ce dont ils n’ont pas conscience du fait de leur bêtise... Par ailleurs, le Parti s’emploie à détruire la langue, afin de promouvoir un nouveau langage, le « novlangue », afin de brider la pensée des citoyens. Enfin, une Police de la Pensée élimine les déviants que l’on a pu repérer grâce au télécran. Le héros du roman, Winston Smith, membre du parti extérieur, travaille au Ministère de la Vérité, chargé de truquer toutes les archives du passés, pour les faire correspondre à la version officielle du parti. Mais Winston, qui vit à Londres, ne se résout pas à cette société nouvelle. En cachette de son télécran, il rédige des mémoires où dépose des traces écrites du passé. Un jour, pendant les « minutes de la Haine », il rencontre Julia, membre de la Ligue antisexe des juniors... Ces deux là vont s’apprivoiser, faire l’amour, s’aimer clandestinement (car l’amour est interdit aux membres du Parti) et s’unir finalement dans un projet de rébellion contre le régime. Mais leur logeur a dissimulé un télécran dans la pièce où ils demeurent. Julia et Winston, surveillés depuis longtemps par Big Brother seront arrêtés et séparés. Le parti s’emploiera à « rééduquer » Winston pendant des mois de torture... N’en disons pas davantage. Ce roman de fiction a des aspects qui rejoignent notre société actuelle et sa tendance accrue au voyeurisme et à la télésurveillance.... Il décrit en détail les caractéristiques et les mécanismes d’un Etat totalitaire devenu terrifiant.... A lire absolument.

     


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