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    L’Ordre et la Morale – film de Matthieu Kassovitz - 2011 -

    Acteurs : Matthieu Kassovitz, Iabe Lapacas,  Malik Zidi

    L'ordre et la morale extrait 1

    Ce film à vocation historique retrace le drame de l’île d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie. Rappel du contexte : En avril 1988, nous sommes en pleine cohabitation : On avait à l’époque François Mitterrand le président devenu socialiste après avoir milité à l’extrême droite pendant de longues années, aujourd’hui mort et enterré, avec comme Premier Ministre Jacques Chirac, bientôt mort, et donc pas encore enterré. Avec enfin Bernard Pons comme ministre des Territoires d’Outremer, et qui n’avait rien trouvé de mieux que de pondre une loi scélérate pour faire taire les Kanaks, vraie population indigène de Nouvelle-Calédonie, au profit des Caldoches, les riches colons exploiteurs du nickel dont ils se goinfrent depuis des décennies. Bien entendu, cette décision politique imbécile révolte les Kanaks, qui tuent trois gendarmes dans un geste de révolte et en prennent une trentaine en otage, qu’ils enferment dans une grotte sur l’île d’Ouvéa… On aurait pu penser, en bonne logique, qu’il aurait suffi alors de condamner Bernard Pons ou de le fusiller pour calmer le jeu… Après tout ça n’aurait fait qu’un mort… Evidemment, on a fait tout le contraire ! On envoie l’armée et la gendarmerie !... Pas question de négocier avec les Kanaks, ce peuple de sauvages négroïdes juste bons à empêcher les capitalistes à se gaver de profits sur le commerce du nickel !... On va donc décider d’employer la force et la brutalité. Bien entendu, cette décision est lourde de sous-entendus politiques, puisque la révolte des Kanaks s’est produite deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle ! Ça barde entre Chirac et Mitterrand, et c’est qui va en faire les frais ??? Devinez un peu… Les Kanaks bien sûr ! Dix-neuf d'entre eux seront abattus ou massacrés par les forces de l'ordre au mépris de toute morale... Excellent film d’aventures dramatiques et historiques, dans lequel se vérifie une fois de plus la morale amère et lucide de La Fontaine : La raison du plus fort est toujours la meilleure… Aux dernières nouvelles, Bernard Pons est toujours vivant bien que né en 1926, et il s'est déclaré "indigné" par ce film ! Raison de plus pour voir l'Ordre et la Morale...


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    L’Ordre et la Morale – film de Matthieu Kassovitz - 2011 -

    Acteurs : Matthieu Kassovitz, Iabe Lapacas,  Malik Zidi

    L'ordre et la morale extrait 1

    Ce film à vocation historique retrace le drame de l’île d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie. Rappel du contexte : En avril 1988, nous sommes en pleine cohabitation : On avait à l’époque François Mitterrand le président devenu socialiste après avoir milité à l’extrême droite pendant de longues années, aujourd’hui mort et enterré, avec comme Premier Ministre Jacques Chirac, bientôt mort, et donc pas encore enterré. Avec enfin Bernard Pons comme ministre des Territoires d’Outremer, et qui n’avait rien trouvé de mieux que de pondre une loi scélérate pour faire taire les Kanaks, vraie population indigène de Nouvelle-Calédonie, au profit des Caldoches, les riches colons exploiteurs du nickel dont ils se goinfrent depuis des décennies. Bien entendu, cette décision politique imbécile révolte les Kanaks, qui tuent trois gendarmes dans un geste de révolte et en prennent une trentaine en otage, qu’ils enferment dans une grotte sur l’île d’Ouvéa… On aurait pu penser, en bonne logique, qu’il aurait suffi alors de condamner Bernard Pons ou de le fusiller pour calmer le jeu… Après tout ça n’aurait fait qu’un mort… Evidemment, on a fait tout le contraire ! On envoie l’armée et la gendarmerie !... Pas question de négocier avec les Kanaks, ce peuple de sauvages négroïdes juste bons à empêcher les capitalistes à se gaver de profits sur le commerce du nickel !... On va donc décider d’employer la force et la brutalité. Bien entendu, cette décision est lourde de sous-entendus politiques, puisque la révolte des Kanaks s’est produite deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle ! Ça barde entre Chirac et Mitterrand, et c’est qui va en faire les frais ??? Devinez un peu…... Les Kanaks bien sûr ! Dix-neuf d'entre eux seront abattus ou massacrés par les force de l'ordre, au mépris de toute morale... Excellent film d’aventures dramatiques et historiques, dans lequel se vérifie une fois de plus la morale amère et lucide de La Fontaine : La raison du plus fort est toujours la meilleure… à voir absolument.


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    L’Honneur de Saint-Arnaud – biographie – par François Maspero -2012-

    Armand_Jacques_Leroy_de_Saint-Arnaud

    Ce n’est pas un roman, c’est une biographie, mais c’est absolument passionnant et ça se lit justement comme un roman, un roman d’aventures, un récit cruel aussi, qui nous raconte la vie du maréchal Achille Leroy de Saint-Arnaud (1798-1854). Tout est fabuleux dans la vie de ce militaire haï de Victor Hugo qui a écrit de lui : Saint-Arnaud avait les états de service d’un chacal… Ce qui est particulièrement prenant et stupéfiant dans ce livre, c’est que nous y apprenons ce que fut réellement la conquête de l’Algérie par la France, à partir de 1830 : une longue suite d’actes cruels et odieux, dont Saint-Arnaud fut incontestablement l’un des artisans majeurs avec Bugeaud. Comme on est loin ici de l’Histoire de France officielle qu’on apprend à l’école primaire, loin des images d’Epinal vues cent fois sur le sujet !... Chose étonnante : le héros Saint-Arnaud nous apparaît tel qu’il fut : un soldat qui n’hésitait pas, pour « apporter la civilisation », à enfermer les Arabes par centaines, hommes, femmes et enfants, dans des grottes et à les asphyxier en les enfumant comme des renards !... On y voit aussi Abd-el-Kader, le chef des Arabes, défendre son pays avec acharnement, violemment anti-français, mais capable aussi; dans le même temps, de sauver 13000 chrétiens libanais en passe d’être massacrés par des musulmans…. Abd-el-Kader reçut d’ailleurs la Légion d’Honneur pour ce geste de compassion humanitaire. Bref, on découvre une Histoire de France et une histoire de l’Algérie à cent lieues, à mille lieues de ce que radotent les instituteurs de nos écoles… Un livre qu’il faut absolument lire, pour découvrir ce personnage hors du commun que fut Achille Leroy de Saint-Arnaud, qui s’appelait en réalité Arnaud Leroy, et qui s’est fabriqué un autre nom, plus noble, pour aider sa carrière ! C’est lui qui fit tirer sans sommations  sur des manifestants parisiens, lors de la tuerie du Boulevard Bonne-Nouvelle à Paris, le 4 décembre 1852 (plus de 300 morts)…C’est ça, un grand homme, un grand soldat devenu Maréchal de France !... L’Honneur de Saint-Arnaud, un ouvrage remarquablement documenté, et rédigé à partir de la correspondance de Saint-Arnaud. A lire absolument, où que vous soyez,  sur la plage, en mobile-home, au Club-Med, sur une planche  de surf, au fond d’un bordel  en Thaïlande, et même à l’hosto sur votre lit de mort car ce serait vraiment trop con de mourir sans avoir lu ce livre…


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    L’Honneur de Saint-Arnaud – biographie – par François Maspero -2012-

    Armand_Jacques_Leroy_de_Saint-Arnaud

    Ce n’est pas un roman, c’est une biographie, mais c’est absolument passionnant et ça se lit justement comme un roman, un roman d’aventures, un récit cruel aussi, qui nous raconte la vie du maréchal Achille Leroy de Saint-Arnaud (1798-1854). Tout est fabuleux dans la vie de ce militaire haï de Victor Hugo qui a écrit de lui : Saint-Arnaud avait les états de service d’un chacal… Ce qui est particulièrement prenant et stupéfiant dans ce livre, c’est que nous y apprenons ce que fut réellement la conquête de l’Algérie par la France, à partir de 1830 : une longue suite d’actes cruels et odieux, dont Saint-Arnaud fut incontestablement l’un des artisans majeurs avec Bugeaud. Comme on est loin ici de l’Histoire de France officielle qu’on apprend à l’école primaire, loin des images d’Epinal vues cent fois sur le sujet !... Chose étonnante : le héros Saint-Arnaud nous apparaît tel qu’il fut : un soldat qui n’hésitait pas, pour « apporter la civilisation », à enfermer les Arabes par centaines, hommes, femmes et enfants, dans des grottes et à les asphyxier en les enfumant comme des renards !... On y voit aussi Abd-el-Kader, le chef des Arabes, défendre son pays avec acharnement, violemment anti-français, mais capable en même temps de sauver 13000 chrétiens libanais en passe d’être massacrés par des musulmans…. Abd-el-Kader reçut d’ailleurs la Légion d’Honneur pour ce geste de compassion humanitaire… Bref, on découvre une Histoire de France et une histoire de l’Algérie à cent lieues, à mille lieues de ce que radotent les instituteurs de nos écoles… Un livre qu’il faut absolument lire, pour découvrir ce personnage hors du commun que fut Achille Leroy de Saint-Arnaud, qui s’appelait en réalité Arnaud Leroy, et qui s’est fabriqué un autre nom, plus noble, pour aider sa carrière ! C’est lui qui fit tirer sans sommations  sur des manifestants parisiens, lors de la tuerie du Boulevard Bonne-Nouvelle à Paris, le 4 décembre 1852 (plus de 300 morts)…C’est ça, un grand homme, un grand soldat devenu Maréchal de France !... L’Honneur de Saint-Arnaud, un ouvrage remarquablement documenté, et rédigé à partir de la correspondance de Saint-Arnaud. A lire absolument, où que vous soyez,  sur la plage, en mobile-home, au Club-Med, sur une planche  de surf, au fond d’un bordel  en Thaïlande, et même à l’hosto sur votre lit de mort car ce serait vraiment trop con de mourir sans avoir lu ce livre…


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    5150 Rue des Ormes –film d’Eric Tessier – 2012 –

    Ce film très récent est un film canadien, et plus précisément un thriller particulièrement étonnant  qui manie le suspense avec art, sans le moindre temps mort… Dans une petite ville tranquille, Yannick,  un brave jeune homme sans histoire, fait du vélo, lorsqu’un chat noir traverse brusquement la route devant lui, et le fait tomber. Notre cycliste se relève, et continue à pied en poussant son vélo… Mais ce n’est jamais bon signe, un chat noir qui traverse la route devant vous ! Et Yannick va s’en rendre compte très rapidement !... Il arrive au bout de la rue des Ormes, au numéro 5150. Là se trouve une maison où il se permet d’entrer pour se laver les mains, car il s’est écorché en tombant. Surpris par le propriétaire, il est menacé d’un fusil, puis séquestré et enfermé dans une pièce… Qui sont les occupants ? Il y a là un homme, sa femme, une grosse adipeuse enrobée dans son lard, bête et soumise, il y a aussi leur fille, une jeunette de 17 ans très violente, et leur autre enfant, la cadette de la famille, une petite fille de 8 ou 9 ans, qui ne parle jamais… Etrange tribu ! Très vite, on comprend que l’homme qui a séquestré Yannick est un criminel. Mais un criminel justicier. Pour lui, il y a deux catégories d’hommes : les Justes et les Non-Justes… Les non-justes, il faut les tuer (vaste programme !)… Bientôt, Yannick et son ravisseur se rencontrent tous les jours pour une partie d’échecs, mais le ravisseur gagne chaque partie… Comment Yannick va-t-il vivre sa détention ? Quels liens vont s’établir entre les occupants de l’étrange maison ? Que deviennent les victimes du justicier ?... Yannick parviendra-t-il à s’échapper ?... Toutes les réponses se trouvent dans le film, un film à peu près méconnu en France et c’est bien dommage… D’une certaine façon, ce film fait penser au film français de Jean Veber Le Pharmacien de garde (2003), dans lequel un justicier tue également les malfaisants de la Terre (et Dieu sait s’il y en a !)… Un dernier mot en forme de remarque personnelle : le film canadien est riche en suspense, mais ce qui le gâche un peu c’est l’accent canadien, un accent qui me fait marrer et qui cadre mal avec l’ambiance dramatique du film ! En plus de ça, on ne comprend pas forcément tous les mots ! Ah ces Canadiens !...


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