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    Le marchand de Venise – film de Michael Radford - 2003 –

    marchand

    Les plus cultivés d’entre vous, les fins lettrés, et ceux qui  osent regarder Arte de temps en temps pour s’enrichir un peu le ciboulot, plutôt que de mater une bande d’abrutis bouffer des araignées dans la forêt vierge tout en lorgnant le cul  d’une équipière beaucoup moins vierge que la forêt alentour, ceux-là donc auront peut-être reconnu dans le titre du film celui d’une pièce de théâtre de William Shakespeare : Le marchand de Venise…  Bref, on est dans le Kulturel ! Un peu trop même. Car la pièce de Shakespeare a été écrite en 1596,  dans le goût d’une époque révolue depuis longtemps, et pour des English en plus, bien éloignés des préoccupations et de la culture françaises… Autrement dit, dès qu’on prononce le nom de Shakespeare,  je revis par la mémoire les atroces cours d’anglais où notre con de professeur nous apprenait des tirades de Shakespeare in english dans le texte ! Tu parles si ça aide  à demander son chemin quand on est paumé dans les rues ou le métro de Londres ! C’est comme si on apprenait à un petit anglais quelques chapitres de Montaigne pour qu’il puisse se débrouiller dans un camping de la Côte d’Azur ! Ca déconne grave, l’enseignement, je vous le dis ! Mais que dis-je, là, je dérive, je divague !... Revenons au film, voici l’histoire : un marchand nommé Antonio vit à Venise, peinard. Pour rendre service à un pote nommé Bassanio, il emprunte 3000 ducats à Shylock,un prêteur usurier juif –tant pis et pardon pour ce pléonasme multiple- … Pour ce prêt un curieux contrat est signé : le prêteur stipule en effet que, si le remboursement n’a pas lieu à l’échéance prévue, il pourra se dédommager en prélevant une livre de chair, à vif, sur la poitrine de l’emprunteur !... Comme on peut aisément le deviner, l’emprunteur ne pourra pas rembourser sa dette et le juif exigera alors de prélever le demi-kilo de bidoche auquel il a droit ! Mais un procès tourne finalement le juif en dérision et le prend au piège juridique des mots du contrat !... Le juif sera banni et sa fortune confisquée au bénéfice de l’emprunteur !!! Bref, comme dirait Chirac : « abracadabranteque ! »! Une chose est sûre : si vous ou moi avions écrit une histoire pareille, n’importe quel éditeur l’aurait flanquée directement au panier !... Cette histoire ne colle pas à notre époque ! Vous imaginez votre banquier  vous menaçant de vous enlever une côtelette si vous ne payez pas à l’échéance !!! Ahurissant, idiot, stupide, invraisemblable !... Mais c’est Shakespeare ! Et du coup il FAUT s’extasier, c’est un ordre ! Cette tyrannie intellectuelle est étrange, et du coup, il m’arrive de pardonner à ceux qui regardent TF1 ! Parfois, on peut comprendre !... J’ai bien dit parfois…


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    Le marchand de Venise – film de Michael Radford - 2003 –

    marchand

    Les plus cultivés d’entre vous, les fins lettrés, et ceux qui  osent regarder Arte de temps en temps pour s’enrichir un peu le ciboulot, plutôt que de mater une bande d’abrutis bouffer des araignées dans la forêt vierge tout en lorgnant le cul  d’une équipière beaucoup moins vierge que la forêt alentour, ceux-là donc auront peut-être reconnu dans le titre du film celui d’une pièce de théâtre de William Shakespeare : Le marchand de Venise…  Bref, on est dans le Kulturel ! Un peu trop même. Car la pièce de Shakespeare a été écrite en 1596,  dans le goût d’une époque révolue depuis longtemps, et pour des English en plus, bien éloignés des préoccupations et de la culture françaises… Autrement dit, dès qu’on prononce le nom de Shakespeare,  je revis par la mémoire les atroces cours d’anglais où notre con de professeur nous apprenait des tirades de Shakespeare in english dans le texte ! Tu parles si ça aide  à demander son chemin quand on est paumé dans les rues ou le métro de Londres ! C’est comme si on apprenait à un petit anglais quelques chapitres de Montaigne pour qu’il puisse se débrouiller dans un camping de la Côte d’Azur ! Ca déconne grave, l’enseignement, je vous le dis ! Mais que dis-je, là, je dérive, je divague !... Revenons au film, voici l’histoire : un marchand nommé Antonio vit à Venise, peinard. Pour rendre service à un pote nommé Bassanio, il emprunte 3000 ducats à Shylock,un prêteur usurier juif –tant pis et pardon pour ce pléonasme multiple- … Pour ce prêt un curieux contrat est signé : le prêteur stipule en effet que, si le remboursement n’a pas lieu à l’échéance prévue, il pourra se dédommager en prélevant une livre de chair, à vif, sur la poitrine de l’emprunteur !... Comme on peut aisément le deviner, l’emprunteur ne pourra pas rembourser sa dette et le juif exigera alors de prélever le demi-kilo de bidoche auquel il a droit ! Mais un procès tourne finalement le juif en dérision et le prend au piège juridique des mots du contrat !... Le juif sera banni et sa fortune confisquée au bénéfice de l’emprunteur !!! Bref, comme dirait Chirac : « abracadabranteque ! »! Une chose est sûre : si vous ou moi avions écrit une histoire pareille, n’importe quel éditeur l’aurait flanquée directement au panier !... Cette histoire ne colle pas à notre époque ! Vous imaginez votre banquier  vous menaçant de vous enlever une côtelette si vous ne payez pas à l’échéance !!! Ahurissant, idiot, stupide, invraisemblable !... Mais c’est Shakespeare ! Et du coup il FAUT s’extasier, c’est un ordre ! Cette tyrannie intellectuelle est étrange, et du coup, il m’arrive de pardonner à ceux qui regardent TF1 ! Parfois, on peut comprendre !... J’ai bien dit parfois…


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    Cow-boys et envahisseurs – film de   Jon Favreau - 2011 –

    envahisseurs

    Comme je l’ai dit déjà, le principal talent de nos jours ne consiste pas à en avoir, mais à faire original, l’originalité faisant alors office de talent, en prenant la place de la qualité de l’écriture, laquelle a capitulé devant le sabir franco-amerloque qui tient lieu de langue française désormais. On voit ça depuis longtemps dans les musées d’art moderne, mais le cinéma à son tour est envahi ! Voici que Jon Favreau s’est posé la question : qu’est-ce que je pourrais bien inventer pour m’en foutre plein les fouilles et changer ma vieille Rover contre une Porsche nettement plus tendance ?... Faudrait trouver un truc qui attire les vieux, et qui fasse venir aussi les jeunes !... Et soudain… bingo ! Il a trouvé, le mecton : Il va faire une sacrée tambouille, explication : Il tourne un bon vieux western sauce à l’ancienne : les grands espaces amerloques de l’Arizona, des cow-boys qui défouraillent à tout propos, des bons et des méchants, la justice au bout du colt, des truands qui volent de l’or ou des vaches, et qui sont poursuivis par le shérif étoilé, le tout sur fond de piano-bastringue dans un rade où le scotch coule à flots : ça, ça plait aux vieux, ça leur rappelle le bon temps du cinoche, le dimanche après-midi, dans une banlieue pourrie.. Et puis, pour attirer les jeunes : on met des « envahisseurs » c’est-à-dire évidemment des créatures monstrueuses venues de quelque part dans le cosmos : ça va castagner dur, à coups de rayons lumineux à base de laser, d’engins volants : tout pour plaire aux jeunes !... Et voilà, ce n’est que ça, ce film ! L’association anachronique d’un bon vieux western à la papa, avec la science-fiction fantastique à base de monstres vaguement humanoïdes dont raffolent les jeunes ! Qu’en dire ? Pas grand-chose ! Ni du mal ni du bien.  C’est un peu comme ceux qui vous mélangent le pain d’épices avec le foie gras, pour faire « tendance » Certes le foie gras, c’est excellent ! Le pain d’épices aussi est fameux !...Les deux mélangés, bof, moi j’aime pas trop, mais je ne veux pas en dégoûter les autres  ! Pour cow-boys et envahisseurs c’est exactement la même chose : le passé est mélangé au futur… pour moi c’est une ratatouille un peu démagogique ! Certains intellos y verront une riche expérience symbiotique binaire d’association antagoniste de deux anachronismes signifiants (ils en sont capables, ces cons !), d’autres enfin y verront simplement un bon film. Et en outre, c’est deux films en un : western et science-fiction, pour le prix d’un seul. En ces temps de crise, hein, c’est toujours bon à prendre ! Et puis, l'impression globale est bonne, le film plaisant à voir et on ne s'ennuie jamais, ce qui est déjà beaucoup.


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    Cow-boys et envahisseurs – film de   Jon Favreau - 2011 –

    envahisseurs

    Comme je l’ai dit déjà, le principal talent de nos jours ne consiste pas à en avoir, mais à faire original, l’originalité faisant alors office de talent, en prenant la place de la qualité de l’écriture, laquelle a capitulé devant le sabir franco-amerloque qui tient lieu de langue française désormais. On voit ça depuis longtemps dans les musées d’art moderne, mais le cinéma à son tour est envahi ! Voici que Jon Favreau s’est posé la question : qu’est-ce que je pourrais bien inventer pour m’en foutre plein les fouilles et changer ma vieille Rover contre une Porsche nettement plus tendance ?... Faudrait trouver un truc qui attire les vieux, et qui fasse venir aussi les jeunes !... Et soudain… bingo ! Il a trouvé, le mecton : Il va faire une sacrée tambouille, explication : Il tourne un bon vieux western sauce à l’ancienne : les grands espaces amerloques de l’Arizona, des cow-boys qui défouraillent à tout propos, des bons et des méchants, la justice au bout du colt, des truands qui volent de l’or ou des vaches, et qui sont poursuivis par le shérif étoilé, le tout sur fond de piano-bastringue dans un rade où le scotch coule à flots : ça, ça plait aux vieux, ça leur rappelle le bon temps du cinoche, le dimanche après-midi, dans une banlieue pourrie.. Et puis, pour attirer les jeunes : on met des « envahisseurs » c’est-à-dire évidemment des créatures monstrueuses venues de quelque part dans le cosmos : ça va castagner dur, à coups de rayons lumineux à base de laser, d’engins volants : tout pour plaire aux jeunes !... Et voilà, ce n’est que ça, ce film ! L’association anachronique d’un bon vieux western à la papa, avec la science-fiction fantastique à base de monstres vaguement humanoïdes dont raffolent les jeunes ! Qu’en dire ? Pas grand-chose ! Ni du mal ni du bien.  C’est un peu comme ceux qui vous mélangent le pain d’épices avec le foie gras, pour faire « tendance » Certes le foie gras, c’est excellent ! Le pain d’épices aussi est fameux !...Les deux mélangés, bof, moi j’aime pas trop, mais je ne veux pas en dégoûter les autres  ! Pour cow-boys et envahisseurs c’est exactement la même chose : le passé est mélangé au futur… pour moi c’est une ratatouille un peu démagogique ! Certains intellos y verront une riche expérience symbiotique binaire d’association antagoniste de deux anachronismes signifiants (ils en sont capables, ces cons !), d’autres enfin y verront simplement un bon film. Et en outre, c’est deux films en un : western et science-fiction, pour le prix d’un seul. En ces temps de crise, hein, c’est toujours bon à prendre ! Et puis, l'impression globale est bonne, on ne s'ennuie pas, et c'est déjà beaucoup !


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    Alice au pays des merveilles – Histoire pour enfants, par Lewis Carroll – 1866 –

    alice_liddell

    Beaucoup d’entre vous, sans doute, ont lu, un jour ou l’autre, l’histoire fantastique d’Alice au Pays des merveilles. On y trouve une petite fille, Alice, qui rencontre en se promenant un lapin blanc qui parle et fume la pipe. Intriguée, on le serait à moins, elle le suit jusqu’à son terrier, elle y tombe, tombe, tombe… car le trou est très profond… et elle arrive dans une bien étrange contrée peuplée d’êtres bizarres et souvent loufoques : un dodo, un griffon, un lézard, un lapin blanc, un chat, et même des cartes à jouer vivantes, la pire étant la méchante Reine, qui, chaque fois qu’on la contrarie,  lance : « Qu’on lui coupe la tête ! »… Alice vivra bien des aventures dans ce pays fabuleux, avant de retrouver finalement sa soeur, dans la vie réelle… Une charmante histoire, universellement connue… et dont le succès ne se dément pas depuis 1866… Mais comment est né ce récit dans l’esprit de son auteur, Lewis Carroll ? …  Bon, je vous dis tout, ça ne peut pas faire de mal de se cultiver un peu..

    Imaginez un beau jour d’été en Grande Bretagne. Nous sommes le 4 juillet 1862, il fait chaud et le soleil brille sur la Tamise. A Oxford, cinq personnes prennent place joyeusement dans un petit bateau à rames pour une balade sur la Tamise : le doyen Liddell et ses trois filles : Lorina 13 ans, Alice 10 ans, Edith 8 ans…et Lewis Carroll (qui s’appelle encore Charles Dodgson, et qui est prof de maths). Charles Dodgson a 30 ans, et il adore depuis plusieurs années la petite Alice, qui a 10 ans en 1862. Ces deux-là sont toujours ensemble, et Charles ne pense qu’à la distraire et à la faire rire, il lui invente des devinettes, lui raconte des histoires qui font rêver la petite fille… Ce jour-là, sur la barque, pendant que son papa rame, sa fi-fille Alice demande à Charles de lui raconter une histoire, rien que pour elle… Alors, rien que pour elle, Charles improvise, et pendant les deux heures de cette balade en bateau, entre Oxford et le petit village de Godstow, il invente de toutes pièces une histoire, celle d’Alice au pays des Merveilles. Cette histoire aurait pu demeurer à jamais inconnue, comme tant d’autres histoires que Lewis Carroll a déjà racontées à Alice… Mais cette fois, c’est la petite fille qui lui demande de bien vouloir mettre toute cette histoire sur le papier, et d’en faire un livre. Lewis Carroll n’y prête pas particulièrement attention sur le moment, mais la petite Alice Liddell revient à la charge, le relance et lui rappelle tous les jours son souhait  avec insistance !... Et que ne ferait Lewis Carroll pour la petite Alice !!... Fin 1864, l’histoire est écrite, et Lewis Carroll offre son manuscrit à Alice, en cadeau de Noel… Puis il ajoute d’autres épisodes pour étoffer le récit initial, et le livre est enfin publié en 1866. Alice au pays des merveilles fera le tour du monde… La preuve : vous l’avez lu ! Non ?... Alors il faut vous y mettre !

    Lewis Carroll meurt en 1898, à l’âge de 66 ans

    Alice Liddell meurt en 1934, âgée de 82 ans…


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