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    Sur la guerre de 1939-1945, une étonnante et passionnante trilogie…

    Aujourd’hui, je ne vous présente pas un livre mais je veux dire quelques mots d’un ensemble de trois romans sur lesquels je me permets d’attirer votre attention. Voici leurs titres, par ordre chronologique :

    • La Marche au canon………par Jean Meckert…… publié en 1940
    • Un Balcon en forêt………..par Julien Gracq……..publié en 1958
    • L’Insomnie des étoiles……par Marc Dugain……..publié en 2010

    Je n’en ferai pas la critique dans le présent article, puisque  vous trouverez mes commentaires sur chacun de ces livres dans la rubrique Livres critiques de mon blog. Il vous suffit de cliquer en haut de cette page et de faire apparaître le menu déroulant dans lequel vous trouverez les trois titres…

    Non, si je les présente ensemble aujourd’hui, c’est pour en souligner les étonnants points communs. Ce sont tout d’abord trois récits relatifs à la deuxième guerre mondiale en France. Certes il en existe des milliers d’autres sur ce sujet, mais ces trois là présentent des similitudes qui en font tout l’intérêt. Dans chacune des trois œuvres, il existe en effet une ambiance  presque irréelle, parfois glauque : des hommes ou des femmes se trouvent jetés dans une drôle de guerre à leur corps défendant. Pas de combats, pas de bombardements, pas de résistants ni de collabos, mais seulement, à chaque fois, une ambiance étrange faite d’isolement, d’attente vague et de désarroi. Nous ne voyons pas des combattants, mais des hommes jetés dans des situations humaines parfois douloureuses, souvent absurdes.  Le premier des trois romans - La Marche au canon- a été écrit en 1940, le dernier en 2010. Soixante ans séparent donc ces trois ouvrages, et pourtant, en les lisant, on trouve une extraordinaire ressemblance entre eux, c’est à se demander si Jean Meckert n’a pas influencé, consciemment ou non, Gracq et Dugain… Je n’en sais rien… Quoi qu’il en soit, je voudrais insister aussi sur un point : ces trois livres ne sont pas des ouvrages savants, polémiques ou idéologiques sur la guerre, ce ne sont pas non plus des livres d’histoire plus ou moins chiants et ardus sur la seconde guerre mondiale. Ce sont trois romans passionnants et prenants, profondément humains, qu’on ne quitte plus de la première à la dernière page… Et si je les ai réunis tous les trois ici, c’est qu’il y a entre eux, me semble-t-il, une telle parenté, que ce serait dommage de lire l’un sans lire les deux autres, car ce serait comme séparer des membres de la même famille. Aoûtiens, jetez-vous sur ces trois romans, vous aurez tout le temps de les lire en vacances. Juillettistes de retour, si vous aviez eu ces bouquins plus tôt, vous ne vous seriez pas emmerdés sous la pluie de vos congés très arrosés ! Quoi qu’il en soit, que vous soyez vacancier ou non, lisez ces trois romans ! Oui, tous les trois ! Parce qu'ils le valent bien !


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    Sur la guerre de 1939-1945, une étonnante et passionnante trilogie…

    trilogie 1

    Aujourd’hui, je ne vous présente pas un livre mais je veux dire quelques mots d’un ensemble de trois romans sur lesquels je me permets d’attirer votre attention. Voici leurs titres, par ordre chronologique :

    • La Marche au canon,par Jean Meckert,publié en 1940
    • Un Balcon en forêt, par Julien Gracq, publié en 1958
    • L’Insomnie des étoiles, par Marc Dugain,publié en 2010

    Je n’en ferai pas la critique dans le présent article, puisque  vous trouverez 

    trilogie 2

    mes commentaires sur chacun de ces livres dans la rubrique Livres critiques de mon blog. Il vous suffit pour cela de cliquer en haut de cette page et de faire apparaître le menu déroulant dans lequel vous trouverez les trois titres… Si je les présente ensemble aujourd’hui, c’est pour en souligner les étonnants points communs. Ce sont tout d’abord trois récits relatifs à la deuxième guerre mondiale en France. Certes il en existe des milliers d’autres sur ce sujet, mais ces trois là présentent des similitudes qui en font tout l’intérêt. Dans chacune des trois œuvres, il existe en effet une ambiance  presque irréelle, parfois glauque : des hommes ou des femmes se trouvent jetés dans une drôle de guerre à leur corps défendant. Pas de combats, pas de bombardements, pas de résistants ni de collabos, mais seulement, à chaque fois, une ambiance étrange faite d’isolement, d’attente vague et de désarroi. Nous ne voyons pas des combattants, mais des hommes jetés dans des situations humaines parfois

    trilogie 3

     douloureuses, souvent absurdes.  Le premier des trois romans - La Marche au canon- a été écrit en 1940, le dernier en 2010. Soixante-dix ans séparent donc ces trois ouvrages, et pourtant, en les lisant, on trouve une extraordinaire ressemblance entre eux, c’est à se demander si Jean Meckert n’a pas influencé, consciemment ou non, Gracq et Dugain… Je n’en sais rien… Quoi qu’il en soit, je voudrais insister aussi sur un point : ces trois livres ne sont pas des ouvrages savants, polémiques ou idéologiques sur la guerre, ce ne sont pas non plus des livres d’histoire plus ou moins chiants et ardus sur la seconde guerre mondiale. Ce sont trois romans passionnants et prenants, profondément humains, qu’on ne quitte plus de la première à la dernière page… Curieusement, ils sont écrits dans des styles assez voisins. Et si je les ai réunis tous les trois ici, c’est qu’il y a entre eux, me semble-t-il, une telle parenté, que ce serait dommage de lire l’un sans lire les deux autres, car ce serait comme séparer des membres d'une même famille. Aoûtiens, jetez-vous sur ces trois romans, vous aurez tout le temps de les lire pendant vos vacances. Juillettistes de retour, si vous aviez eu ces bouquins plus tôt, vous ne vous seriez pas emmerdés sous la pluie de vos congés très arrosés ! Quoi qu’il en soit, que vous soyez vacancier ou non, lisez ces trois romans ! Oui, tous les trois ! Parce qu'ils le valent bien, et que vous aborderez ainsi la rentrée plus intelligents et plus cultivés, ne fût-ce que parce que ces trois romans sont écrits en outre dans un français parfait, clair et vivant, et non dans la bouillie contemporaine des livres souvent cons, présentés à la télé par le rigolo de service entre une pub pour une bagnole et une autre pour des protège-slips !...


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    Bon appétit – film de David Pinillos – 2010 –

    bon appétit portrait

    Voici un film espagnol étonnant, dont le flou est souvent déconcertant. L’histoire est celle d’un jeune cuisinier basque espagnol, Daniel, qui arrive en Suisse où il est embauché dans un restaurant comme cuisinier… On ne sait rien de son parcours : pourquoi est-il parti de chez lui ? Pourquoi est-il venu là ? Par appât du gain ? Pour fuir un passé ?... Il rencontre la sommelière du restaurant, Hanna, elle aussi énigmatique. D’un côté elle a une liaison cachée avec le patron du restaurant, Thomas -marié-, d’un autre elle se lance dans une sorte de flirt mais pas que, bref une histoire ambiguë  avec Daniel. Le tout dans le fracas des cuisines tonitruantes au moment du coup de feu du service… Daniel fait montre d’un réel talent culinaire et d’une belle ambition. Hanna, elle, apparaît bientôt comme une fille capricieuse, quelque peu brisée, imprévisible, mais on ne nous dit rien de l’origine de ses éventuelles fêlures. On en est  réduit à voir se dérouler une histoire dont les péripéties semblent dès lors arbitraires. Une liaison étonnante, sorte d’amitié amoureuse se noue entre Daniel et Hanna, tandis qu’on apprend soudain qu’Hanna est enceinte de Thomas. Ce dernier, marié, ne veut à aucun prix de l’enfant ni du scandale. Alors Hanna s’en va… Mais Daniel quitte le restaurant, et la retrouve un peu plus tard à Munich, elle est toujours enceinte… Il lui dit qu’il l’aime, mais elle le repousse, amicalement mais fermement… Le presque couple se sépare donc. Pour toujours ? Oui !... Mais en fait non, car la fin, inattendue et bien trouvée, nous donne à voir la pérennité d’un amour sincère et partagé, inachevé mais sublimé... Film original, intéressant malgré le traitement trop superficiel de la psychologie des personnages. Mais ce n’est pas forcément un inconvénient ! Les psys m’emmerdent souvent à rechercher le pourquoi du comment dans d’interminables questionnements intimes. Ici, on voit simplement une histoire, et si on ne sait pas pourquoi les protagonistes sont ce qu’ils sont, il demeure que chacun peut formuler à ce sujet des hypothèses et apporter les réponses qu’il veut, à la lumière de son propre vécu. Après tout c’est un film espagnol : on y trouve ce qu’on y apporte !


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    Bon appétit – film de David Pinillos – 2010 –

    bon appétit portrait

    Voici un film espagnol étonnant, dont le flou est souvent déconcertant. L’histoire est celle d’un jeune cuisinier basque espagnol, Daniel, qui arrive en Suisse où il est embauché dans un restaurant comme cuisinier… On ne sait rien de son parcours : pourquoi est-il parti de chez lui ? Pourquoi est-il venu là ? Par appât du gain ? Pour fuir un passé ?... Il rencontre la sommelière du restaurant, Hanna, elle aussi énigmatique.(interprétée par la jolie Nora Tschirner dont je vous mets la photo, veinards !). D’un côté elle a une liaison cachée avec le patron du restaurant, Thomas -marié-, d’un autre elle se lance dans une sorte de flirt mais pas que, bref une histoire ambiguë  avec Daniel. Le tout dans le fracas des cuisines tonitruantes au moment du coup de feu du service… Daniel fait montre d’un réel talent culinaire et d’une belle ambition. Hanna, elle, apparaît bientôt comme une fille capricieuse, quelque peu brisée, imprévisible, mais on ne nous dit rien de l’origine de ses éventuelles fêlures. On en est  réduit à voir se dérouler une histoire dont les péripéties semblent dès lors arbitraires. Une liaison étonnante, sorte d’amitié amoureuse se noue entre Daniel et Hanna, tandis qu’on apprend soudain qu’Hanna est enceinte de Thomas. Ce dernier, marié, ne veut à aucun prix de l’enfant ni du scandale. Alors Hanna s’en va… Mais Daniel quitte le restaurant, et la retrouve un peu plus tard à Munich, elle est toujours enceinte… Il lui dit qu’il l’aime, mais elle le repousse, amicalement mais fermement… Le presque couple se sépare donc. Pour toujours ? Oui !... Mais en fait non, car la fin, inattendue et bien trouvée, nous donne à voir la pérennité d’un amour sincère et partagé, inachevé mais sublimé... Film original, intéressant malgré le traitement trop superficiel de la psychologie des personnages. Mais ce n’est pas forcément un inconvénient ! Les psys m’emmerdent souvent à rechercher le pourquoi du comment dans d’interminables questionnements intimes. Ici, on voit simplement une histoire, et si on ne sait pas pourquoi les protagonistes sont ce qu’ils sont, il demeure que chacun peut formuler à ce sujet des hypothèses et apporter les réponses qu’il veut, à la lumière de son propre vécu. Après tout c’est un film espagnol : on y trouve ce qu’on y apporte !


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    L’Assaut – film de Julien Leclercq – 2011 –

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    Le réalisateur s’est emparé goulûment d’un fait divers tragique et a voulu en faire un film.  L’histoire, bref rappel : le 24 décembre 1994, sur l’aéroport d’Alger, un avion au sol est investi par des terroristes musulmans. Après de difficiles négociations avec la France et l’exécution de trois otages, l’avion décolle finalement pour se poser à Marseille. Là, les terroristes réclament le plein de kérosène afin de poursuivre le vol vers Paris. Mais il ne faut que neuf tonnes de carburant pour aller jusqu’à Paris. Les autorités en déduisent que les terroristes ont probablement l’intention d’écraser l’appareil sur Paris. Il est donc donné l’ordre aux gendarmes du GIGN de donner l’assaut à l’avion sur le tarmac de Marseille. C’est cet assaut que le réalisateur veut nous montrer. Il n’en ressort hélas qu’une bouillie racoleuse, à grand renfort de pathos à la con : l’épouse éplorée d’un gendarme du GIGN qui veut empêcher son mari d’intervenir, au nom des intérêts égoïstes de sa petite famille, qui dans son esprit passent bien avant la vie des otages retenus dans un avion… Bien entendu, l’assaut est reconstitué à coups de mitraillades et de fusillades interminables, avec de constants flashes sur l’épouse du gendarme, qui devant son poste de télé, continue de pleurnicher en serrant sa mioche dans les bras, histoire de nous tirer des larmes… mais c’est raté. Il ne sort rien de ce film, ni émotion, ni leçon, ni réflexion, rien qu’une sorte de mauvais James Bond caricatural, truffé d’un d’héroïsme de bazar tout juste bon pour assouvir le voyeurisme des spectateurs… J’en suis triste pour les gendarmes du GIGN : ces hommes d’élite, d’un courage qui suscite l’admiration et force le respect, méritent mieux que cette purée d’images violentes et racoleuses. Je suis triste aussi pour nos deux amis d'origine algérienne, Kacem et Ellatafia, qui ont tourné de petits rôles de figurants dans ce films, comme passagers de l'avion. Je les salue bien amicalement s'ils me lisent ici...


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