• Quittons pour aujourd'hui les sentiers de la littérature, et allons pour une fois du côté des fourneaux, pour un détour culinaire passionnant. Voici en effet un livre de cuisine pas comme les autres ! Normal, car son auteur n'est pas non plus un homme comme les autres : Jean-Philippe Derenne, né en 1942,  Professeur de médecine, est un grand patron, Chef du Service de Pneumologie de la Pitié-Salpêtrière... De ce fait, il est bien placé pour savoir qu'il est important de s'oxygéner l'esprit, et de changer d'air en se livrant à un violon d'Ingres. Ainsi, Jean-Philippe Derenne troque parfois le stéthoscope et le bistouri contre le faitout et la plaque de cuisson. Mais attention, il n'est pas restaurateur, il est bien mieux : il est un amateur, dans le sens le plus étymologique du terme : il aime la cuisine... Et comme il sait également écrire, il nous livre dans "L'Amateur de cuisine" une passionnante encyclopédie.... Il ne se borne pas à nous donner des recettes, mais il aborde la cuisine sous ses multiples aspects : les qualités des aliments sont longuement décrites d'une manière précise mais jamais ennuyeuse... L'auteur aborde tous les aspects de la cuisine : les couverts, les ustensiles, les différents types de repas, les ambiances... Ce livre se lit comme on lit un roman, car l'auteur nous entraîne à sa suite dans le monde merveilleux de la cuisine... Mais bien sûr, on peut aussi l'utiliser comme un livre de recettes : on a la certitude d'y trouver des plats savoureux, très variés, faciles à préparer, et  parfaitement équilibrés sur le plan nutritionnel.... Car sous la toque du  cuisinier... le médecin veille ! Alors avec ce livre, pas de problèmes cadio-vasculaires, pas d'obésité, pas de cholestérol ! Juste le régal !... Bonne lecture et bon appétit !...


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  • Voici un calme roman, que l’on croirait écrit au rythme lent des saisons. Le narrateur, Pascal Dérivat, nous raconte sa vie de paysan laborieux, tenace et patient, dans sa demeure du Mas Théotime, au milieu de ses terres. Il vit seul, avec le souvenir trouble de sa cousine Geneviève qu’il regardait en cachette autrefois quand elle était encore petite fille : « Quelquefois, tapi sous la haie d'aubépine, je l'épiais, surtout le matin, à l'heure où les enfants sont légers. J'étais ému de la voir courir çà et là, sans but apparent. Jamais elle ne regardait de mon coté.  Quelquefois, essoufflée par l'ardeur de sa course, elle s'arrêtait, haletante, à deux pas de ma cachette. Et alors je la voyais bien, car je pouvais la regarder à loisir. Elle avait de grandes jambes nues, griffées par les ronces, deux yeux verts très foncés et quelques taches de rousseur sur les bras, au cou. Je la trouvais laide et effrontée »... Entre les travaux des champs et la rigueur des saisons, Pascal Dérivat, homme cultivé, recueille des plantes sauvages dont il fait un herbier… Jusqu’au jour où sa cousine Geneviève, après quelques années d’une vie errante et tumultueuse, vient vivre auprès de lui, au Mas Théotime. Pascal est partagé entre sa terre, et un amour qu’il sent en lui comme un amour impossible. Jouxtant son domaine, il y a aussi Clodius, un voisin taciturne devenu une sorte d’ennemi héréditaire… Et puis une femme, Françoise, qui aime la compagnie de Pascal… Mais que peuvent les cœurs humains contre l’exigence de la terre ?... Et puis un jour on découvre le cadavre de Clodius. Il a été assassiné… C’est que, sous le calme apparent de la campagne, il se passe de bien étranges choses… Certes, on est loin du thriller cher à notre époque, mais le roman d’Henri Bosco nous montre des sentiments et des tourments humains de tous les temps, mais qui se déroulent dans un cadre champêtre et sauvage dont nous avons perdu le goût car il n’en reste plus rien dan notre 21è siècle électronique. C’est pourquoi il faut lire aussi le Mas Théotime, comme un témoignage, un documentaire sur la vie d’autrefois et les temps révolus, lorsqu’on allait à pied sur les chemins, marchant une journée entière pour rendre visite à un berger, dormant sur un lit de paille dans une hutte de pierres, avant de rentrer le lendemain… Imaginez un instant : pas de radio, pas de télévision, pas d’internet, pas de soldes à Créteil-Soleil, pas de scooters, pas de bus ni de RER, même pas de sms… Rien que le bruit de la pluie, le souffle du vent et le chant des oiseaux dans le soir qui descend ! Hein ! ça vous en bouche un coin !... Eh oui, c’était comme ça, la vie autrefois…

    Bio : Henri Bosco naît le 16 novembre 1888 à Avignon, 3 rue de la Carrétaire. Après de brillantes études à Avignon, il obtient une licence de lettres puis en 1912 l’agrégation d’italien. Commence alors pour Henri Bosco une vie plutôt nomade. Il enseigne la littérature en Algérie au lycée Gouraud, à Philippeville. Il fait la guerre de 1914 dans le 4è régiment de Zouaves. Puis, de 1920 à 1930, il passe  dix années en Italie, à l’Institut Français de Naples. Vient ensuite, après son mariage en 1930 avec Madeleine Rhodes, un très long séjour au Maroc, de 1930 à 1955, toujours comme professeur de lettres. Son épouse y meurt à Rabat en 1942.  Après le Prix Renaudot, Henri Bosco prend une retraite anticipée. En 1955, il rentre en France et s’établit à Nice. Il meurt à Nice, le 4 mai 1976.

    Son premier roman, Pierre Lampédouze, est publié en 1931. Le Mas Théotime paraît en 1945 et obtient le Prix Renaudot..


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  • Il est de bon temps de hurler contre la censure, au nom bien entendu de la liberté de création des artistes ! Sauf que lorsque le réalisateur s'appelle Pascal Laugier, et qu'il réalise un film comme "Martyrs", on n'est plus en présence d'un artiste du cinéma, mais d'une sorte de déséquilibré mental amateur de sadisme ! C'est d'ailleurs son droit de fantasmer là-dessus ! Par contre, étaler avec complaisance la torture de deux gamines, pendant une heure trente relève de tout sauf du 7è art.

    Un mot du scénario de ce film très con :

    - Une bande de cinglés a aménagé une pièce dans un sous-sol : on y attache une petite jeune fille, pieds et poings liés, on la frappe, on la torture de mille façons, on la lacère, on la déchire, on l'écorche... La violer ? Que non ! On  n'est pas des cochons tout de même ! On vise un but autrement plus noble, pensez donc : on veut voir, dans les yeux de la fille torturée, le regard si particulier  de l'extase, à la frontière entre la vie et la mort ! Rien que ça !... Or ces imbéciles de torturées y mettent souvent de la mauvaise volonté, comme le dit la "responsable" de la secte de cinglés : " il n'y a plus que des victimes dans ce monde !!!" A la fin, les cinglés jubilent :leur dernière victime, littéralement écorchée vivante, leur offre enfin un regard extatique ! Ce film est donc pitoyable à plusieurs niveaux :

    - Il est pitoyable que ceux-là mêmes qui hurleraient en voyant un bout de cul porno, se régalent de "Martyrs", infiniment plus obscène que nombre de films classés X !

    - Il est pitoyable également que des actrices, pour quelques biftons, acceptent des rôles aussi dégradants ! Et dire que les Chiennes de garde n'ont même pas aboyé !...

    Quand le mot FIN apparaît sur l'écran, on comprend mieux pourquoi il y a de par le monde tant de tortionnaires encore... Les bourreaux nazis sont morts. Leurs petits-enfants existent encore, et ça fait peur... et dire que les images de ce film peuvent être vues dès 16 ans ! et par des crétins au QI de 30 comme il en est tant, bêtes et influençables ! Oui, ça fait peur !

    Et pendant ce temps là, les "braves gens" se réjouissent qu'on ait signé en 1989 une Charte des Droits de l'Enfant ! Une charte dont Pascal Laugier n'a sans  doute jamais entendu parler ! Mais je vous confie mon sentiment le plus amer : le plus triste, ce n'est pas qu'un réalisateur ait tourné ce film, c'est qu'il y ait un public pour le voir !...

    Je vous en conjure, évitez ce film nul à chier , indigne du cinéma !

     


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  • "Déjà vu", film américain de Tony Scott sorti en décembre 2006, est à la fois un thriller et un curieux film de science-fiction. Denzel Washington (l'agent Doug Carlin) et Paule Patton (Claire) en sont les interprètes principaux. Le titre est tiré de cette sensation bizarre que l'on peut éprouver parfois , une impression fugace de "déjà vu", comme si cette image nous projetait dans le passé, ou plutôt comme si une scène du présent avait été vécue déjà dans le passé... En fait, dès le début du film on assiste à une terrible catastrophe : un ferry explose quelques minutes après avoir quitté le port. Bilan : plus de 500 morts... On est en présence d'un attentat.  L'agent Doug Carlin, du FBI, mène l'enquête. Quelques jours plus tard, on repêche le cadavre d'une jeune femme, Claire, dont les doigts d'une main ont été sectionnés. Or l'autopsie montre qu'elle a été jetée à l'eau après l'explosion du navire, elle n'était pas sur le ferry... On a voulu la faire passer pour une des victimes de l'explosion... Au cours de l'enquête, l'agent Doug (mais pas double) utilise une machine révolutionnaire et secrète, utilisant les services de plusieurs satellites, et permettant de remonter dans le passé, puis de revenir dans le présent, afin de rechercher ce qui s'est passé dans les jours et les heures ayant précédé l'attentat. Or Doug, grâce à cette machine, assiste aux derniers jours de Claire. Séduit par sa beauté, il décide  quelque chose d'extraordinaire : se faire propulser dans le passé : ainsi il pourra intervenir auprès de Claire, afin qu'elle ne soit pas tuée, puisqu'il connaît son avenir... Film original sur le plan du scénario, mais un peu longuet et très confus. Avantage : on peut le regarder tout en faisant des mots croisés, un sudoku, ou encore en se curant les ongles ou le nez ; on peut même somnoler un peu de temps en temps, ça ne nuit en rien à la compréhension de cette américanerie classique... Pas de risque de méningite non plus ! Au cinéma, c'est comme chez Carrefour : il faut po-si-ti-ver !


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  • Chacun son combat est un film américain réalisé par Jeff Wadlow et sorti en mars 2008. Au générique : Sean Faris, Amber Heard, Com Gigandet. On ne vas pas crier au génie, encore moins au film intelligent ! Les spectateurs n'en demandent pas tant ! Un peu d'action et un peu de cul, une bonne pincée de morale convenue, et hop, ça marche ! Voici le scénario : Jack Tyler, un jeune, vient d'arriver à Orlando. C'est important, ça, Orlando, car vous comprenez bien que s'il était arrivé à Brigaude-sur-Vézère, ça aurait fait moins amerloque, évidemment et ça aurait eu moins d'impact ! Donc notre jeune arrive là au lycée, trimballant avec une lui une terrible violence depuis le décès de son père, sans qu'on sache trop pourquoi, et ça tombe bien car on s'en fout. Bien entendu, ce jeune va subir les provocations d'un costaud, beau, fort et bête, mais flanqué d'une blondinette à gros seins qui en tente plus d'un, sauf que, morale, oblige, un seul y a droit ! Le balèze fout la pâtée au nouvel arrivant, et on devine la suite : un copain va lui proposer de s'inscrire à des cours de lutte à mains nues, sous la conduite de Jean Roqua, un Noir au passé trouble (j'ai failli dire sombre, mais comme il est déjà noir, faut pas trop en rajouter, quand même !). Comme il fallait s'y attendre, il devient un super-champion, et c'est le prétexte à des combats incessants tout au long du film, qui n'est qu'une longue suite de raclées, de nez cassés, de coups de poing dans la gueule, sous le regard de la blondinette à gros seins, et aussi de pas mal de jolies filles en bikini qui ne servent absolument à rien, sauf à faire baver le spectateur frustré qui paie sa place pour voir au moins ça : de beaux petits culs.... Puis les combats se poursuivent, inlassablement, pour finir comme on s'y attendait depuis le début : le vaincu du départ, le jeune Tyler, a enfin sa revanche : il triomphe, au cours d'un terrible et ultime combat, de son ennemi du début, et comme il est vainqueur, il lui pique sa copine, oui, la blondinette aux gros seins, toujours elle, présente en gros plan ... vous imaginez ? des gros seins en gros plan ?.... Je vous laisse quelques secondes..................... là............................ juste pour vous laisser le temps d'imaginer............. Bon, eh, ça suffit maintenant, on arrête de fantasmer,  revenons au film, pour dire qu'il m'a vraiment ennuyé, mais que, pour les amateurs de claques dans la gueule, c'est un véritable festival non-stop de coups pendant une heure trente, avec, entre les scènes de raclées,  quelques propos philosophiques pour café du commerce : le mec qui a souffert pendant son enfance... la rancoeur contre le père.. la mort d'un parent, la violence qu'il faut maîtriser... et gna gna gna...  Bref, avec ce film, on ne va pas au ciné pour penser, on peut laisser son cerveau au vestiaire ! Mais on voit des mecs musclés et des meufs canons ! Et pour cogner, ça cogne dur ! Mais bon, y a des amateurs !


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